Immigration
Un sénateur écologiste victime d’un vol à Paris : un Algérien sous OQTF interpellé
Ronan Dantec, sénateur écologiste, a été victime d’un vol dans le Xe arrondissement de Paris. Le suspect, un Algérien sous OQTF, a été interpellé rapidement par la police.
Dans la nuit du mardi 19 au mercredi 20 novembre, Ronan Dantec, sénateur écologiste de Loire-Atlantique, a été victime d’un vol dans le Xe arrondissement de Paris, à proximité de la place Raoul Follereau. L’auteur présumé, un Algérien sous le coup d’une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF), a été interpellé par la police, comme l’a confirmé l’élu.
Un vol ciblé dans la nuit
L’incident a commencé peu après 2 heures du matin, lorsque le sénateur a signalé le vol de son téléphone portable, dans lequel se trouvaient également des objets sensibles : une carte de crédit, une carte de transport et sa carte professionnelle de sénateur.
Suite à son appel au 17, la brigade anticriminalité (BAC) a rapidement été dépêchée sur les lieux pour retrouver l’auteur des faits. Lors de leur patrouille, les policiers ont identifié un individu au comportement suspect et ont procédé à un contrôle. Peu après, Ronan Dantec, accompagné d’un autre équipage, a reconnu l’homme comme étant l’auteur du vol.
Des objets volés retrouvés à proximité
Fouillé sur place, le suspect ne portait aucun des objets volés. Cependant, en élargissant leurs recherches dans le secteur, les forces de l’ordre ont découvert le téléphone et les cartes sous une voiture, rue Eugène Varlin, à quelques minutes de la scène initiale.
Le suspect a été interpellé à 2h45. En état d’ébriété, il a été identifié comme Keldine C., un homme de 41 ans, de nationalité algérienne et sans domicile fixe. Connu des services de police, il aurait été interpellé six fois pour vol au cours des quatre derniers mois.
Une situation qui relance le débat des OQTF
Ce nouvel incident met en lumière les défis posés par la mise en œuvre des OQTF. Malgré sa situation irrégulière et son passé délictueux, Keldine C. se trouvait toujours sur le territoire français d’après les informations de Valeurs. En 2023, seulement 12% des OQTF avaient été exécutées, un chiffre qui reste insuffisant selon le ministère de l’Intérieur.
Cette affaire suscite également des interrogations sur la sécurité des élus et les mesures nécessaires pour protéger leurs informations professionnelles sensibles.
La récurrente problématique des OQTF
Les OQTF, censées permettre l’expulsion des étrangers en situation irrégulière, font face à de nombreuses critiques pour leur faible efficacité. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a récemment demandé aux préfets d’intensifier leurs efforts pour améliorer le taux d’exécution des expulsions.
Ce nouvel épisode, impliquant un élu et un individu sous OQTF, ne manquera pas d’alimenter le débat public autour de l’immigration et de la sécurité, des thématiques qui continuent de polariser l’opinion.
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