Nelson Monfort dénonce le traitement réservé aux catholiques en France

Dans une interview récente, Nelson Monfort, figure emblématique de France Télévisions, a fait part de son inquiétude quant au traitement réservé aux croyants, et particulièrement aux catholiques, en France. Le journaliste sportif, qui se définit lui-même comme protestant, a exprimé son malaise face à ce qu’il perçoit comme un glissement vers une intolérance grandissante envers les pratiquants de la religion catholique.

« Aujourd’hui, affirmer sa foi est presque coupable, c’est fou quoi ! », a déclaré Monfort, en ajoutant : « Je suis d’autant plus à l’aise de vous le dire que ce n’est pas mon cas. Mais si vous faites partie d’une famille très catholique, on vous traite de fasciste. » Ce témoignage direct traduit son incompréhension face aux regards accusateurs posés sur les catholiques, un phénomène qu’il juge « insupportable ».

Laïcité : un terme « galvaudé » ?

Au cours de cette interview au Figaro La Nuit, Monfort a également remis en question l’usage contemporain du terme « laïcité », estimant qu’il a été « galvaudé » et « mis à toutes les sauces ». Pour lui, la laïcité n’a plus la même signification qu’à l’origine. « J’ai du mal avec ce mot-là aujourd’hui », a-t-il confié, expliquant que l’essence même de la laïcité est souvent déformée pour justifier une forme de rejet des pratiques religieuses.

Monfort a rappelé le droit fondamental de chaque citoyen à être croyant et à scolariser ses enfants dans une école de son choix, qu’elle soit privée ou publique. Cette liberté, selon lui, est un pilier de la société française, et il estime regrettable que cette option soit aujourd’hui source de stigmatisation pour de nombreuses familles catholiques.

Des propos sur les catholiques qui résonnent avec l’inquiétude de Stéphane Bern

Les paroles de Monfort font écho aux préoccupations de Stéphane Bern, fervent défenseur du patrimoine religieux et animateur de Secrets d’Histoire. Dans un entretien, Bern a évoqué la déchristianisation croissante en France et la dégradation des églises, qu’il voit comme un signal inquiétant d’un désintérêt croissant pour le patrimoine religieux. « J’ai le sentiment de vivre dans un pays en ruine », a-t-il déclaré, ajoutant que le recul de la fréquentation des églises est symptomatique d’une déconnexion progressive avec les racines chrétiennes du pays.

Bern, tout comme Monfort, semble percevoir une évolution de la société française vers une plus grande indifférence – voire hostilité – envers l’héritage chrétien. « Il y a une déchristianisation de la France », affirmait-il récemment, attirant l’attention sur les églises souvent laissées à l’abandon, symboles selon lui d’un « pays en ruine ».

Une réflexion sur l’avenir du christianisme en France

En posant un regard critique sur la place actuelle des croyants en France, Nelson Monfort soulève une question profonde qui traverse les générations : le rôle du christianisme dans une société de plus en plus sécularisée. Son analyse, bien que personnelle, reflète une inquiétude partagée par de nombreux observateurs quant à la survie des valeurs et traditions religieuses dans un climat de laïcité parfois interprété comme exclusif.

Cette réflexion de Monfort, amplifiée par l’engagement de Stéphane Bern pour la préservation du patrimoine chrétien, souligne l’enjeu de l’héritage religieux en France, un pays historiquement marqué par ses racines chrétiennes. Alors que certains appellent à une redéfinition du concept de laïcité pour préserver une neutralité à tout égard envers toutes les croyances, d’autres plaident pour une meilleure reconnaissance de l’apport historique et culturel du christianisme dans l’identité française.

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