Dix interpellations lors d’une mobilisation contre le Rassemblement national à Vertou

La commune de Vertou, située au sud de Nantes, a été le théâtre de tensions ce samedi 26 octobre 2024, lorsque des manifestants de la gauche radicale se sont rassemblés pour une manifestation pour protester contre une réunion du Rassemblement national (RN), organisée en présence de Sébastien Chenu, vice-président du parti. L’événement a rapidement pris une tournure violente, marquée par des affrontements avec les forces de l’ordre et des interpellations.

Des premiers heurts en centre-ville au début de la manifestation

La manifestation a débuté dans le centre de Vertou à 15 h, où environ 200 personnes se sont rassemblées pour exprimer leur opposition à la tenue de la réunion du RN. Dès le début, la tension est montée alors que certains manifestants, le visage masqué, ont tenté de forcer un passage face aux CRS, présents pour sécuriser la zone. À proximité, une cérémonie d’obsèques était en cours, et les forces de l’ordre avaient mis en place un dispositif pour éviter tout débordement dans cette zone sensible. Deux manifestants ont été arrêtés lors de cette première altercation.

Barricades et échauffourées près du lieu de la réunion

Plus tard dans l’après-midi, le cortège a pris la direction du quartier des Pégers-Reignier, situé au sud de la commune, où la réunion du RN était prévue pour 18 h. Les manifestants ont dressé des barricades enflammées pour bloquer l’accès aux lieux. Tentant d’approcher la salle par des chemins détournés, certains manifestants ont utilisé une scierie et un petit bois pour contourner les CRS, mais de nouveaux jets de projectiles ont éclaté. En réponse, les forces de l’ordre ont eu recours à des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants et éviter qu’ils n’atteignent le bâtiment où se tenait la réunion du RN.

Dix interpellations et des poursuites judiciaires après la manifestation

Au total, dix personnes ont été interpellées au cours de la journée. Selon une source proche de CNEWS, l’un des interpellés est fiché S, un statut indiquant un risque pour la sûreté de l’État. Parmi les dix, deux manifestants doivent comparaître en jugement immédiat, tandis que les huit autres ont été libérés, leur dossier ayant été classé sans suite.

Un important dispositif de sécurité

Le rassemblement a nécessité une mobilisation significative des forces de l’ordre, avec des CRS positionnés aux endroits stratégiques pour éviter tout débordement. La salle des Reigners, où se déroulait la réunion du RN, a été particulièrement surveillée pour éviter les intrusions des manifestants, notamment ceux de la mouvance ultra-gauche, venus dénoncer la politique et la présence du Rassemblement national en Loire-Atlantique.

Les tensions autour des manifestations anti-RN

Cet incident à Vertou s’inscrit dans une série de mobilisations contre le Rassemblement national, dont certaines ont récemment donné lieu à des échauffourées. À Rennes, une manifestation anti-RN rassemblant 1 500 personnes avait également été marquée par des heurts avec la police. La récurrence de ces incidents reflète une opposition intense, mais aussi une radicalisation de certains groupes, souvent prêts à recourir à des actions violentes pour exprimer leur désaccord politique.

Le RN, qui se présente comme un acteur central de la politique nationale, fait désormais l’objet de manifestations récurrentes, souvent organisées par des groupes de gauche radicale.

L’incident de Vertou rappelle que les manifestations autour de sujets politiques peuvent facilement dégénérer, posant un défi aux autorités locales et aux forces de l’ordre.

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