Politique
Drogue : Karl Olive propose d’envoyer l’armée dans certains quartiers
Le député Karl Olive appelle à déployer l’armée dans certains quartiers pour un « électrochoc » face au trafic de drogue.
Le député Karl Olive a proposé ce dimanche une mesure choc : mobiliser l’armée dans des quartiers touchés par le trafic de drogue afin de créer un « électrochoc » en matière de sécurité. L’élu macroniste des Yvelines, ancien maire de Poissy, souhaite tester l’intégration des forces militaires aux côtés de la police nationale et municipale dans certaines zones particulièrement marquées par la criminalité liée aux stupéfiants.
L’armée en réponse à la violence croissante
Interviewé sur Radio J, Karl Olive a expliqué que l’implication de l’armée dans ces quartiers serait un moyen d’envoyer « un vrai message de tolérance zéro » face aux trafiquants qui, selon lui, « pourrissent la vie de l’immense majorité des Français ». Il a cité les quartiers de « politique de la ville » à Marseille et Poitiers comme des exemples de lieux où une telle intervention pourrait être envisagée. La mort récente d’un adolescent de 15 ans, tué par balle à Poitiers après une fusillade, semble avoir renforcé l’urgence de cette proposition aux yeux du député.
« Débusquer les planques d’armes » et affirmer la présence de l’État avec l’armée
Pour Karl Olive, l’objectif d’une telle mesure serait de permettre aux militaires de « débusquer les planques d’armes » et de dissuader les trafiquants par une présence accrue de forces de sécurité. « À un moment donné, ces gens-là ne nous respectent pas », a-t-il insisté, en référence aux réseaux criminels qui opèrent dans certains quartiers. Il estime que l’armée n’y serait pas simplement pour « faire de la figuration », mais pour avoir un impact direct et visible dans la lutte contre le narcotrafic.
Un contexte de violence liée au trafic de drogue
L’appel de Karl Olive à l’armée intervient dans un contexte où la violence liée au trafic de drogue semble atteindre des niveaux préoccupants dans plusieurs villes françaises. À Poitiers, l’adolescent tué jeudi soir n’est que le dernier exemple en date d’une série de drames. De nombreux habitants de ces quartiers déplorent une insécurité grandissante. En réponse, certains responsables politiques, comme le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau au Figaro, n’ont pas hésité à parler de « mexicanisation » de la France, une comparaison avec la violence des cartels qui gangrène le Mexique.
Bruno Retailleau a récemment décrit les « narco-enclaves » comme une menace pour la souveraineté de l’État, appelant à une mobilisation nationale contre le narcotrafic, qu’il a comparée à la lutte contre le terrorisme. Selon lui, la violence autrefois confinée aux heures nocturnes envahit désormais le quotidien de certains quartiers, faisant craindre une escalade de l’insécurité sur le territoire.
À lire aussi : L’appel poignant de l’oncle de Nicolas Dumas au Président Macron : « Nos enfants méritent de grandir dans un pays sûr »
Aucun commentaire
Loading