Politique
Clash à l’Assemblée : Hanane Mansouri accuse Sandrine Rousseau d’être une “menteuse”
À l’Assemblée, Hanane Mansouri (UDR) et Sandrine Rousseau (EELV) se sont violemment opposées sur le budget de la Sécurité sociale : Mansouri défend une protection sociale recentrée sur les familles françaises et accuse Rousseau de « mensonge » et d’incohérence.
Un débat explosif a embrasé l’Assemblée nationale ce mardi 29 octobre, autour du budget de la Sécurité sociale. S’opposent deux visions opposées de la politique sociale : celle d’une « Sécu » recentrée sur les priorités françaises, portée par la députée de l’Isère Hanane Mansouri (UDR), face à celle de sa collègue Sandrine Rousseau (EELV), qui, elle, prône une approche écologiste universaliste. Ce face-à-face virulent met en lumière un clivage idéologique profond entre la protection des ressources nationales et la solidarité universelle prônée par la gauche écologiste. Dans une confrontation qui n’a laissé personne indifférent, Hanane Mansouri a vivement dénoncé ce qu’elle qualifie de « mensonge » de Rousseau, exposant selon elle les incohérences de la gauche sur des sujets cruciaux pour l’avenir des Français.
H. Mansouri frappe fort : S. Rousseau accusée de tromperie sur les retraites
Lors de la séance parlementaire, H. Mansouri n’a pas mâché ses mots face aux propos de Rousseau. Agacée par ce qu’elle considère être une manipulation de la vérité, elle a rappelé la position claire de l’UDR et du Rassemblement National sur le sujet des retraites, soulignant leur engagement en faveur d’une dose de capitalisation et d’un recentrage national du financement social. Elle a accusé la gauche de voter contre ces réformes tout en se plaignant du système actuel, critiquant la posture ambiguë de S. Rousseau.
« Mais Sandrine Rousseau est une menteuse. Le sujet des retraites a déjà été abordé en commission. Et oui, l’UDR a proposé une dose de capitalisation et la gauche a voté contre. Nos collègues du groupe Rassemblement National ont même proposé l’abrogation et la gauche a voté contre. Alors arrêtez de mentir aux Français, car pour l’instant, vous votez pour le maintien de la réforme des retraites telle qu’elle a été pensée par Emmanuel Macron », a-t-elle lancé, implacable.
Oui Sandrine Rousseau est une menteuse !
Elle a voté en commission :
❌ Contre l’introduction d’une dose de capitalisation dans les retraites proposée par le @groupeudr
❌ Contre l’abrogation de la réforme des retraites de Macron proposée par le @groupeRN_off https://t.co/jMz7Avej5M
— Hanane Mansouri (@hanane_mnsr) October 29, 2024
Cette attaque directe vise à souligner ce que la benjamine de l’Assemblée nationale perçoit comme une duplicité de la gauche écologiste, qui selon elle, préfère se complaire dans l’opposition de principe plutôt que d’apporter des solutions concrètes et cohérentes aux problèmes de financement de la Sécurité sociale. Pour H. Mansouri, il est évident que Rousseau et ses alliés de gauche préfèrent laisser le statu quo en place plutôt que de soutenir des réformes qui serviraient directement les familles françaises.
Une « conférence de financement » comme écran de fumée : la réponse bancale de Rousseau
Celle qui, la semaine dernière, esquissait un bras d’honneur à l’attention de ses collègues, n’a semble-t-il pas apprécié d’être apostrophée de la sorte par la plus jeune députée de l’Assemblée. Tentant de se défendre, Sandrine Rousseau a riposté maladroitement en attaquant personnellement H. Mansouri :
« Au nom de quoi, Madame ? Et qui êtes-vous, Madame, pour traiter une autre parlementaire de menteuse ? En l’occurrence, cet amendement a un seul objectif : c’est créer une recette qui permet de passer l’année pour faire en sorte que cette année, il y ait une conférence de financement permettant d’aller à l’abrogation. Que ça ne vous plaise pas est une chose, c’est l’objet de l’amendement. »
Mais cette justification apparaît insuffisante face aux accusations précises de H. Mansouri. En évoquant une « conférence de financement », S. Rousseau semble contourner le problème de fond : un besoin de réformes concrètes et immédiates pour stabiliser le budget de la Sécurité sociale. La position de Rousseau donne l’impression d’un déni de responsabilité, une tactique pour éviter de faire face aux choix difficiles que le financement des retraites impose aujourd’hui aux décideurs.
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