Politique
Boualem Sansal : « Il faut fermer toutes les mosquées ! »
Boualem Sansal, essayiste, était ce matin l’invité de la première de nos deux Interviews Frontales. Le franco-algérien nous a livré ses analyses sur l’islam dans notre pays. Toujours avec la sincérité qui le caractérise.
L’ancien haut fonctionnaire et essayiste Boualem Sansal était ce matin interrogé par notre journaliste Alexandre de Galzain. L’écrivain s’est montré sans concession sur le rôle politique de l’islam en France.
Alexandre de Galzain : Que pensez-vous de l’entrisme islamique qui sévit dans les écoles françaises ?
Boualem Sansal : J’observe deux phénomènes qui vont dans deux directions opposées : à savoir une islamisation de la France qui poursuit son chemin, sans que rien l’arrête, il faut d’ailleurs envisager de la devancer de deux ou trois coups, et puis, autre phénomène, l’État qui recule. En effet, la société française cède du terrain en pensant que cela peut être une manière d’arranger les choses ou de négocier. Mais avant de négocier, il faut affirmer des positions claires, c’est à partir de cela que nous pouvons négocier. On ne doit pas installer des mesurettes, il faut renouveler la haute hiérarchie française, il faut un Président qui soit capable de donner un cap, d’être clair dans ses discours. Macron encourage l’islamisme, il faut en finir, c’est par là qu’il faut commencer, par la tête.
Il y a un sujet qui nous tient particulièrement à cœur à Frontières, la question des Frères musulmans, Bruno Retailleau songe à les dissoudre. Pour vous, est-ce une mesure essentielle ?
C’est un message, à condition qu’il soit suivi de mille et une autres actions. Cela ne sert à rien d’interdire par décret le mouvement des Frères musulmans. Je me demande s’il ne serait pas plus intéressant de fermer toutes les mosquées ? Contrairement à ce que l’on croit en France, la mosquée n’est pas un lieu de culte. C’est un lieu de gouvernement, c’est là que se décident les stratégies, les idées philosophiques. Il faut un statut spécial de la mosquée, nous devons y travailler si on considère que c’est une institution qui ne fait pas partie de la France. Il faut une loi française pour définir ce qu’est la France, comme dans le temps, il y a eu des lois françaises pour définir ce qu’est la synagogue, ce qu’est l’Église.
Il faut faire pareil, n’oublions pas que la mosquée est un lieu de culte autour de laquelle gravite une multitude d’associations cultuelles, culturelles, sportives, économiques. Les musulmans, en général, font leur prière chez eux. La mosquée, est juste pour les cas tout à fait exceptionnels. L’Aïd, des choses comme cela, c’est deux fois ou trois fois dans l’année. Selon moi, il faut une loi française pour définir le statut de la mosquée. Qu’est-ce que la mosquée, qu’est-ce que l’imam, d’où proviennent ces définitions.
Il y a une religion qui se base aussi sur un système de loi, c’est la religion juive, faut-il appliquer les mêmes mesures pour la religion juive et pour celle musulmane ?
Absolument, il n’y a aucune raison de traiter l’islam d’une manière spécifique. On lui ouvre toutes les portes et on s’étonne qu’il se répande et qu’il renforce son influence et ainsi, il est tenté de prendre le pouvoir, on l’encourage à cela. Il faut donc négocier avec les autorités musulmanes, mais lesquelles ? Nous devons savoir quelles sont ces autorités. Le judaïsme est quand même plus concentré comme religion, en effet, dans l’islam, il y a les chiites, les sunnites, il faut définir, se choisir des interlocuteurs et ne pas se faire imposer des interlocuteurs.
L’islam est une religion comme une autre, elle doit être traitée selon le même processus. La France est laïque, elle doit l’être à l’égard du christianisme, à l’égard du judaïsme, mais aussi à l’égard de l’islam.
Pourquoi est-ce que ce sujet de la cause palestinienne mobilise autant l’électorat musulman aujourd’hui ?
Il y a une solidarité islamique, musulmane à la base, et cette solidarité ne s’exprime pas qu’en France, elle s’exprime partout dans les pays musulmans. La tendance naturelle est de soutenir les gens qui sont en situation de minorité, de victimes,c’est normal. En revanche, ce qui ne l’est pas, c’est l’utilisation de ce sentiment naturel. Nous sommes tous solidaires des Palestiniens lorsque l’on voit les images. Mélenchon est un spécialiste de la récupération, de toutes les récupérations. Il était contre le voile, aujourd’hui, il est pour.
D’ailleurs, l’État, sur la question de la Palestine et de Gaza, n’est pas clair, il n’est clair sur rien. Il a donc ouvert les portes à toutes les dérives, quelles soient économiques, financières, philosophiques. Il n’y a donc plus d’État, la France n’existe pas.
Retrouvez notre matinale sur ce lien : Frontières – la matinale du 17 octobre
2 commentaires
Sam
Remarquable Boualem Sansal. Je bois ses paroles à chaque fois. Il est un témoins de la capacité des Islamiques à renverser un état et à le soumettre. Il est témoins des horreurs subies par l’Islam conquérant dans son pays. Sa voix et son témoignage son vraiment capital pour comprendre ce que nous risquons.
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le souhait de voir l’État fermer les IESH institut de formation frériste tout comme Gilles Platret, maire LR de Chalon-sur-Saône le proposait dans son programme pour les régionales en 2021 pour le département de la Nièvre, tout comme 22 personnalités le demandaient aussi dans une lettre ouverte adressée au Président de la République, au Premier ministre et au ministre de l’Intérieur en 2020, signée notamment par Razika Adnani, philosophe, Julien Aubert, député du Vaucluse, Bruno Retailleau, sénateur de Vendée, Zineb el Rhazoui, Georges Kuzmanovic, président de République Souveraine, Valérie Boyer, sénatrice des Bouches-du-Rhône, Guillaume Bigot .
Lettre ouverte : “Pour une dissolution de l’organisation « musulmans de France »
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