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Kamala Harris : 50 nuances de gauchisme
Au milieu d’une campagne d’une rare violence politique, la candidate doit composer avec un parti démocrate en pleine mutation, toujours plus influencé par le virus woke qui a gangrené progressivement la société américaine. Les élus démocrates socialistes très critiques envers Joe Biden et sa vice-présidente entendent bien jouer un rôle majeur dans l’avenir du parti. Toutefois, la stratégie outrageusement progressiste n’est pas la plus habile pour remporter le scrutin.
« Tout le monde devrait être woke ». Cette citation pourrait émaner d’un étudiant militant dans un grand campus américain, adepte de la nouvelle religion du wokisme. Pourtant, ces propos furent tenus par la vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, lors de la conférence Recod de 2017, la grand-messe des codeurs de la Silicon Valley, le phare technologique du monde occidental. Devant une assemblée largement acquise à ses idées, Kamala Harris a pu réaliser une belle performance de signalement de vertu en abordant en quelques phrases seulement deux sujets sensibles de la politique américaine : l’immigration et la consommation de drogue :
« Je suis contrariée lorsque nous disons que nous allons fermer notre porte aux réfugiés qui fuient de telles atrocités et qui font la queue depuis deux ans pour obtenir un statut. Quand ils arrivent, nous les expulsons. Oui, je vais me mettre en colère à ce sujet. Je vais me mettre en colère quand nous aurons un procureur général qui voudra débuter une nouvelle guerre contre la drogue, car il pense que le plus grand mal que l’humanité ait jamais vu est la marijuana ».
Celle qui est désormais la candidate officielle du Parti démocrate souhaite d’être la porte-étendard d’un discours progressiste, très en vogue au sein de la jeunesse américaine. Cependant, la tâche n’est pas aisée, car Kamala Harris pourrait être considérée par une partie de l’aile gauche démocrate comme traîtresse à la cause. En tant que procureur, elle a mené une politique pénale particulièrement sévère qui a été mal perçue par une partie de la communauté afro-américaine. Mais Kamala Harris n’est pas seule dans la course à la Maison-Blanche face à Donald Trump, puisqu’elle peut compter sur son colistier Tim Walz, actuel gouverneur du Minnesota. Ce dernier a fait de son État un véritable laboratoire des idées progressistes. Dès son arrivée aux affaires, il avait par exemple souhaité créer un comité responsable des questions
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