International
Un Français condamné à trois ans de prison en Russie
Un chercheur français a été condamné en Russie pour ne s’être pas enregistré en qualité « d’agent étranger ».
Le chercheur français Laurent Vinatier a été condamné ce lundi à une peine de trois ans d’emprisonnement en Russie pour ne pas s’être enregistré en qualité « d’agent étranger ».
« Monsieur Vinatier coupable »
C’est une peine extrêmement lourde pour le chercheur français. Laurent Vinatier a été condamné par la juge Natalia Tcheprassova à une peine de trois ans d’emprisonnement. Il risquait initialement une condamnation plus lourde pouvant aller jusqu’à 5 ans de prison ferme. Le chercheur est un spécialiste de l’espace post-soviétique. Il travaillait au sein du Centre pour le dialogue humanitaire qui prône pour la mise en avant du dialogue diplomatique.
Les avocats de Laurent Vinatier on fait savoir qu’ils allaient faire appel de ce « verdict sévère ». Toutefois, dans l’attente d’un nouveau procès, le chercheur reste pour le moment en prison.
« Les agents étrangers » Bêtes noires de la Russie
La Russie accuse Laurent Vinatier de ne pas s’être présenté comme un « agent étranger ». Ainsi, pour le gouverneur ment russe, le chercheur a probablement transmis des « informations dans le domaine des activités militaires » qui pourraient être « utilisées contre la sécurité du pays ». Cette décision de justice s’inscrit dans un contexte de tension extrêmement forte entre la Russie et les pays occidentaux.
En somme, il s’agit d’un moyen pour le gouvernement russe de faire pression auprès des autorités étrangères en emprisonnant parfois de manière arbitraire des ressortissants étrangers. Cependant, dans le cadre de l’affaire Vinatier, les autorités russes ont rejeté l’accusation d’espionnage. Cette dernière peut entraîner une peine plus sévère de 20 ans d’emprisonnement. Toutefois, en juillet 2024 le journaliste américain Evan Gershkovich a été condamné à seize ans de prison en Russie pour « espionnage ».
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