International
Royaume-Uni : l’autorisation électronique de voyage (ETA) devient obligatoire pour 48 pays
Depuis 2023, le Royaume-Uni impose une nouvelle formalité aux voyageurs internationaux : l’autorisation électronique de voyage (ETA). Destinée à renforcer la sécurité aux frontières, cette mesure affecte des millions de touristes. En 2025, cette exigence s’étendra également aux ressortissants européens.
Depuis 2023, voyager vers le Royaume-Uni requiert une nouvelle démarche administrative : l’autorisation électronique de voyage (ETA), similaire à l’ESTA aux États-Unis. Ce document, qui coûte 10 livres sterling, soit environ 12 euros, vise à sécuriser les frontières. Les voyageurs de l’Amérique du Nord, de l’Asie et de l’Océanie doivent désormais l’obtenir avant leur voyage.
Les principaux pays affectés par cette mesure incluent les États-Unis, le Canada et l’Australie, contribuant à plus de 6 millions de visiteurs annuels au Royaume-Uni. L’ETA est également exigée pour les voyageurs venant du Japon, de la Corée du Sud, de Hongkong, du Brésil et de l’Argentine, entre autres.
L’extension de l’ETA aux Européens en 2025
Le processus pour acquérir l’ETA est simple et rapide. Il suffit de remplir un formulaire en ligne, de scanner son passeport, de fournir une photo et de répondre à quelques questions personnelles. Les autorités britanniques délivrent généralement leur réponse en moins de trois jours. Une fois obtenue, cette autorisation reste valable deux ans, permettant des séjours de six mois maximum sans limitation de nombre.
L’extension de cette exigence aux ressortissants européens est programmée pour avril 2025, sauf pour les Irlandais. Les démarches pour ces nationalités supplémentaires pourront débuter dès le 5 mars 2025.
Le Royaume-Uni face à la balance entre sécurité et tourisme
Cette nouvelle couche bureaucratique ne manque pas de susciter des inquiétudes. En Irlande du Nord, où 70 % des visiteurs proviennent de la République d’Irlande, on craint une diminution du tourisme. Conor Murphy, ministre local de l’Économie, critique cette mesure en la qualifiant de « bureaucratie » susceptible de décourager les visiteurs. Par contre, l’aéroport d’Heathrow critique cette initiative comme « dévastatrice pour la compétitivité ». Les autorités britanniques, quant à elles, maintiennent que ces mesures sont nécessaires pour une meilleure gestion des frontières.
En dépit de ces nouvelles contraintes, le Royaume-Uni reste une destination de choix, avec 38 millions de visiteurs en 2023 selon Visit Britain. Par ailleurs, l’Union européenne envisage de mettre en place un système comparable, l’ETIAS, à partir de 2025, pour un coût de 7 euros et valide trois ans, afin d’uniformiser les procédures pour les voyageurs internationaux.
À lire aussi : Pakistan : deux demi-sœurs brûlent vif leur père à l’essence après des viols répétés
Aucun commentaire
Loading