Politique
[INFO FRONTIERES] Municipales : Mohamed Ben Yakhlef, soutien de l’imam salafiste de Pessac, présent en 7ème place sur la liste de Louis Boyard
D’après nos informations, Mohamed Ben Yakhlef, septième sur la liste de Louis Boyard pour les municipales partielles à Villeneuve-Saint-Georges est un soutien de l’imam salafiste de Pessac. Ce dernier a partagé une pétition dénonçant un « acharnement judiciaire » contre l’imam.
Candidat à la mairie de Villeneuve-Saint-Georges (94), le jeune député de La France Insoumise (LFI), Louis Boyard, vient de dévoiler sa liste à l’approche des municipales partielles. Dans celle-ci, nous avons constaté la présence sur sa liste électorale de Mohamed Ben Yakhlef, un individu qui, d’après nos informations, est connu pour son soutien ouvert à Abdourahmane Ridouane, l’imam salafiste de Pessac.
Abdourahmane Ridouane, prédicateur à la mosquée de Pessac, est sous le coup d’une procédure d’expulsion pour des déclarations jugées hostiles aux valeurs de la République et incitant à la haine. Les inquiétudes montent quant à l’influence de cet imam, notamment pour ses propos à caractère antisémite et ses appels à la haine, que ne semble pas condamner le septième de la liste de Louis Boyard. Au contraire, Mohamed Ben Yakhlef s’est fait prendre la main dans le sac en partageant une pétition de soutien.
Des liens troubles entre Louis Boyard et l’imam salafiste de Pessac
Une capture d’écran que nous avons obtenu montre que Mohamed Ben Yakhlef, septième sur la liste de Louis Boyard, a partagé une pétition en faveur de l’imam Abdourahmane Ridouane, renforçant ainsi les soupçons de connivence. Par ailleurs, on peut constater que cette publication a été postée sur le compte Facebook de la France Insoumise de Villeneuve-Saint-Georges.
La pétition partagée par Mohamed Ben Yakhlef décrit un « acharnement judiciaire » subi par la mosquée de Pessac et son imam depuis 2015. Elle rapporte que la mosquée a été visée par une perquisition administrative en octobre 2020, suivie d’une visite domiciliaire chez Abdourahmane Ridouane. Ces procédures, faute de preuves, ont été classées sans suite. En 2022, une fermeture administrative de la mosquée avait été ordonnée, mais cette décision fut annulée par le Tribunal administratif de Bordeaux, puis confirmée par le Conseil d’État.
Le texte dénonce également « une pression psychologique » exercée sur l’imam, ainsi que plusieurs vices de procédure relevés lors de la prolongation de sa rétention.
Par ailleurs, dans cette même pétition, il est cité Maître Guez Guez qui défend l’imam de Pessac. Maître Guez Guez est connu pour ses liens avec la mouvance frériste. Il a notamment défendu le CCIF.
Qui est Abdourahmane Ridouane, l’imam salafiste de Pessac ?
Abdourahmane Ridouane, âgé de 59 ans, est de nationalité nigérienne. Son parcours est marqué par une longue série de différends avec la justice : fermeture temporaire de sa mosquée de Pessac, perquisitions, et accusations de diffusion de contenus haineux, malgré des décisions judiciaires parfois en sa faveur. Le ministère de l’Intérieur considère toujours sa présence en France comme une menace. L’imam avait donc fait appel de la décision d’expulsion mais le Conseil d’État a refusé en septembre dernier.
Il est également sous le coup d’une interdiction de quitter le territoire français. Accusé d’apologie du terrorisme, il devait comparaître devant le tribunal correctionnel de Meaux le 4 novembre 2024, mais son audience a été rapportée au 13 janvier 2025 pour lui permettre de mieux préparer sa défense.
Cette situation fait suite à une décision du ministère de l’Intérieur de l’expulser du territoire en raison de ses propos incitant à la haine et à la violence, notamment en lien avec le conflit israélo-palestinien. La préfecture de Gironde a récemment prolongé sa surveillance, exigeant qu’il se présente quotidiennement au commissariat et restreignant ses déplacements.
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