International
L’échec de Netanyahou
Depuis une semaine, la stupeur prédomine dans les rues de l’État hébreu. L’attaque qui a frappé Israël vendredi dernier, sans commune mesure dans l’histoire du pays, est un séisme d’une ampleur inimaginable pour qui ne comprend pas la psyché israélienne.
Depuis 1948, sa mentalité de forteresse assiégée avait eu tendance à s’estomper au profit d’un sentiment de relative sécurité, si ce n’est d’une invulnérabilité. Le tragique de l’Histoire s’est toutefois cruellement rappelé aux Israéliens : pour la première fois depuis leur indépendance, une attaque a été portée au cœur des frontières internationalement reconnues de leur état. Pour la première fois depuis leur indépendance, des kibboutz, ces villages si caractéristique de la mythologie israélienne, ont été pénétrés par des forces ennemies. Pour la première fois depuis l’indépendance, des territoires au sein du pays ont été tenus plusieurs jours par d’importantes troupes étrangères. Pour la première fois depuis l’indépendance du pays, des civils ont été massacrés en masse, dans les rues, dans les maisons.
Partout, l’horreur
Ce n’est pas seulement le viol d’un territoire que tous croyaient inaccessible, ce n’est pas seulement la stupeur face à l’horreur, ce n’est pas seulement l’effacement face au retour de la guerre : ce sont également les milliers de roquettes qui s’abattent sur les habitations, c’est le sentiment de faillite collective, de fragilité, c’est l’odeur du sang, c’est l’implacable sensation de l’insécurité, fût-ce sur sa propre terre, fût-ce dans sa chambre à coucher, c’est encore le bruit de la poudre. Ce n’est pas seulement la surprise, c’est aussi la sensation de l’effondrement complet, absolu, de tout un système pensé conçu comme éternel : le Mossad, source de fierté nationale, supposément l’un des meilleurs services de renseignements mondiaux, a démontré l’étendue de sa cécité. Tsahal, prétendument l’une des meilleures armées au monde, a prouvé son incapacité à la réaction rapide. Le gouvernement, enfin, a établi son incompétence la plus abjecte. C’
Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite, profitez de nos offres sans engagement !
Aucun commentaire
Loading