Société
Rhône : fin de contrat entre le groupe scolaire musulman Al-Kindi et l’Etat après des atteintes graves aux valeurs de la République
La préfecture du Rhône a résilié le contrat liant l’État au groupe scolaire Al-Kindi de Décines-Charpieu. En cause : des manquements administratifs et pédagogiques graves, ainsi que des atteintes aux valeurs de la République.
La préfecture du Rhône a annoncé ce vendredi 10 janvier la résiliation du contrat entre l’État et le groupe scolaire Al-Kindi, situé à Décines-Charpieu, en banlieue lyonnaise. Fondé en 2007, cet établissement privé musulman, qui comprenait une école élémentaire, un collège et un lycée, est désormais dans le collimateur des autorités pour de multiples manquements pédagogiques et administratifs, ainsi que des atteintes graves aux valeurs de la République.
Un bilan accablant contre le groupe scolaire Al-Kindi
Dans un communiqué détaillé, la préfecture indique que les services de l’État ont relevé des « éléments en totale contradiction avec l’attachement aux règles et valeurs de la République ». Selon les autorités, ces dysfonctionnements ne sont pas des faits isolés, mais plutôt un ensemble de pratiques qui révèlent une proximité avec la pensée des Frères musulmans, un projet jugé incompatible avec les principes républicains.
Parmi les reproches formulés à l’encontre de l’établissement, la préfecture cite des manquements administratifs importants, notamment une confusion entre les régimes sous contrat et hors contrat, une mauvaise gestion financière, ainsi que le non-respect des obligations comptables et budgétaires. En outre, certains enseignants sous contrat seraient employés à des tâches non couvertes par ce statut, tandis que l’obligation d’information des parents serait négligée depuis 2022.
Merci à Madame la préfète du Rhône ainsi qu’aux services de l’Etat. Leur travail méticuleux a conduit à la résiliation des contrats qui lit l’Etat aux établissements Al-Kindi. https://t.co/MH6usInHeH
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) January 10, 2025
Des manquements pédagogiques inquiétants
Les autorités ont également mis en lumière de graves défaillances sur le plan pédagogique. Des ouvrages disponibles au centre de documentation et d’information (CDI) de l’établissement prôneraient des idées contraires aux valeurs républicaines, comme la justification du djihad violent. Certains de ces livres véhiculeraient également une vision rétrograde du rôle des femmes, en contradiction avec les principes d’égalité et de liberté prônés par la République.
Vers un recours devant la justice
En conséquence, le contrat entre l’État et les établissements scolaires Al-Kindi sera résilié à la fin de l’année scolaire en cours. À partir de septembre 2025, le rectorat de l’académie de Lyon prendra en charge les élèves qui souhaitent poursuivre leur scolarité, ainsi que les enseignants concernés. La décision pourrait entraîner la fermeture définitive de l’établissement, qui était le dernier lycée musulman sous contrat avec l’État.
Le groupe scolaire Al-Kindi a annoncé son intention de faire appel de cette décision devant la justice administrative.
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