Politique
La gauche s’écharpe (encore) sur la réforme des retraites
Alors que le gouvernement de François Bayrou cherche à bâtir des compromis pour tenir quelques semaines en place et voter un budget, les tensions entre le PS et le reste du NFP autour de la réforme des retraites pourraient bien ajouter quelques clous au cercueil de l’alliance des gauches.
Dans les couloirs de l’Assemblée nationale, le spectre de l’unité de la gauche se dissipe aussi rapidement que la fumée d’une cigarette dans un bar de nuit. Et puis, parfois, le voilà qui prend forme à nouveau, revenant hanter les Français de la perspective de revoir Jean-Luc Mélenchon accéder au pouvoir. Puis, à nouveau, l’alliance des gauches redevient un spectre prêt à disparaître comme c’est le cas actuellement. Ces derniers temps, c’est d’ailleurs le fantôme de la réforme des retraites qui est la cause de toutes ces dissensions.
La réforme des retraites : levier de négociations pour Bayrou
Si les vacances de Noël devaient lui offrir du répit, c’est raté. En moins d’un mois, le nouveau Premier ministre d’Emmanuel Macron a dû gérer la crise du cyclone Chido, le coup d’Etat en Syrie, les commémorations de Charlie Hebdo, et doit maintenant s’attaquer à reconstruire un budget 2025, celui de 2024 ayant été reconduit en attendant.
La loi spéciale, conséquence de la motion de censure du budget de Michel Barnier, ne signifie en effet pas l’abandon de l’idée d’un budget pour cette année : le seul objectif du gouvernement actuel est donc de le passer dans les prochaines semaines, d’ici à fin février selon les annonces réalisées ces derniers jours, et ce sans censure.
Le successeur de Michel Barnier sait que ses marges de manœuvre sont minces : agrégeant à lui le centre et Les Républicains, il a pour seul solution de négocier une neutralité du PS ou du RN sur le budget à venir s’il veut éviter un nouveau 49-3. Avec la somme rondelette de 6,1 % de déficit aimablement léguée par son prédécesseur Gabriel Attal, voilà les possibilités du président du MoDem réduites à peau de chagrin. Pourtant, un nouvel espoir pourrait renaître sur la renégociation de la réforme des retraites de 2023 avec le Parti Socialiste, présentement attablé avec le nouveau ministre de l’Économie Éric Lombard.
Qua
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