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2024, l’année la plus chaude jamais enregistrée et première à dépasser le seuil des 1,5°C de réchauffement climatique
L’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée, franchissant pour la première fois le seuil de 1,5°C de réchauffement climatique par rapport à l’ère préindustrielle.
L’année 2024 restera dans l’histoire comme un triste tournant pour le climat mondial. Le bilan du service Copernicus pour le changement climatique révèle que cette année a été la plus chaude jamais enregistrée, et la première à dépasser le seuil crucial de 1,5°C de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle. Un chiffre qui n’est pas seulement symbolique, mais qui a des répercussions dramatiques sur la planète et ses habitants.
Le réchauffement fulgurant de 2024 a alimenté une chaîne ininterrompue de catastrophes climatiques : cyclones dévastateurs à Mayotte, inondations meurtrières en Espagne, incendies ravageurs au Canada et vagues de chaleur extrêmes aux États-Unis. Ces événements ont fait des milliers de victimes, détruit des écosystèmes entiers et causé des pertes économiques colossales, estimées à 320 milliards de dollars. Des situations extrêmes de plus en plus fréquentes, dans un contexte où l’accumulation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, issus de la combustion des énergies fossiles, reste la principale cause de cette chaleur anormalement haute.
L’accord de Paris en question : 1,5°C déjà dépassé
Malgré ce dépassement, l’accord de Paris n’a pas encore été violé. La climatologue Samantha Burgess rappelle que cet objectif est une moyenne sur vingt ans, et non une limite absolue pour une année donnée. Cependant, les projections du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) indiquent qu’au début des années 2030, le seuil de 1,5°C pourrait être franchi de manière durable. Cette situation augure des conséquences bien plus graves, avec une probabilité accrue d’atteindre des points de bascule climatiques irréversibles.
Une des clés du réchauffement observé en 2024 réside dans la montée en température des océans, qui ont atteint des records de chaleur avec une température moyenne de 20,9°C. Ces eaux chaudes stockent 90% de l’énergie accumulée dans le système climatique terrestre et exacerbent le phénomène en créant des conditions propices à des événements extrêmes. L’impact sur la banquise et les écosystèmes marins est désormais irréversible, avec un recul de la glace de mer et une instabilité accrue des écosystèmes.
Une année de catastrophes multiples : l’eau, nouvel élément de tension climatique
L’une des facettes les plus tragiques du réchauffement climatique de 2024 est la multiplication des catastrophes liées à l’eau. Inondations, sécheresses, tempêtes et cyclones ont frappé des régions du monde déjà vulnérables. En Europe, les crues soudaines et en Afrique, la diminution de la production agricole ont exacerbé la souffrance des populations locales. Des records de précipitations et de déficits en eau ont été enregistrés, ce qui augmente de façon alarmante le nombre de victimes et de déplacés à cause de ces événements extrêmes.
L’année 2025 s’annonce déjà comme un nouveau test pour la planète. Bien qu’un léger répit soit à envisager, avec des températures plus fraîches en surface des océans, il est peu probable que cela suffise à stopper la multiplication des catastrophes climatiques. Les scientifiques restent divisés sur l’explication du phénomène. Ils oscillent entre variabilité naturelle du climat et amplification accélérée des effets du réchauffement.
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