Société
Menaces d’enlèvement à Valence : une enquête est ouverte
« On enlève des gamines de la ZUP ? Oui ou non ? », une menace d’enlèvement publiée sur Instagram sème la panique dans un quartier de Valence, dans la Drôme.
À Valence, dans la Drôme, règne un climat de terreur. Pour cause, un sondage posté sur Instagram menace des habitants d’enlèvement : « On enlève des gamines de la ZUP ? Oui ou non ? ». Ce n’est pas la première fois que des enfants du quartier du Plan sont la cible de menaces. En juin dernier, aux abords de l’école Pierre Brossolette, un groupe de jeunes avait menacé de mort des écoliers. Ce qui avait créé un mouvement de panique. Le lendemain matin, aucun enfant n’était allé à l’école.
Que font les pouvoirs publics ?
« Il y a un an environ, nous avions déjà rencontré les pouvoir publics pour exposer notre situation. Mais on voit que sur le long terme, les mesures qui ont été prises sont sans résultat aujourd’hui », explique un parent d’élève à France Bleu. Face à cette nouvelle menace d’enlèvement, un collectif de parents d’élèves s’est mobilisé sans néanmoins porter plainte. Ceux-ci ont envoyé, le 12 janvier, une lettre d’appel à l’aide aux pouvoirs publics, dont Gabriel Attal.
Nicolas Daragon le maire de Valence précise à France Bleu que « la municipalité va porter plainte pour trouble à l’ordre public ». Le maire a confirmé également la présence d’effectifs de policiers municipaux supplémentaires dès ce lundi matin à proximité des écoles Pierre-Brossolette et Jules-Vallès comme le souhaite ce collectif de parents. Condition sine qua non pour laisser leurs enfants aller à l’école ce lundi. Une réunion en présence de parents d’élèves, de la mairie et de la préfecture doit être organisée dans la semaine.
Le risque d’une psychose ?
« Cette nouvelle menace est l’élément déclencheur, la goutte d’eau qui fait déborder le vase, confie le parent d’élèves à France Bleu. On a l’habitude des violences, de représailles entre bandes rivales juste sous nos fenêtres. Mais là, on a vraiment le sentiment qu’ils vont s’en prendre à nos enfants qui sont totalement innocents. On ne sait pas de quoi ils sont capables. »
Nicolas Daragon prend cette affaire d’enlèvement très au sérieux, « ce genre de publication, aussi indécente et irresponsable qu’elle soit, mérite que l’on s’y intéresse de près. Cela découle de ce que l’on peut trouver sur les réseaux sociaux, mais je pense qu’il y a un moment où il faut que l’on sache dire stop. » Ceci, tout en « ayant en tête qu’on est un peu entre psychose et nécessité d’être prudents », ajoute le maire auprès de BFMTV. « Psychose, car c’est purement scandaleux les annonces qui ont été publiées, détaille-t-il. Mais par ailleurs, il s’agit d’un post sur les réseaux sociaux. C’est-à-dire qu’il faut aussi qu’on soit prudent, parce qu’il faut le prendre comme ce qu’il représente, parfois la volonté de faire peur, d’impressionner ». La police a cependant ouvert une enquête sur cette publication.
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