Société
Arnaud Rousseau : le puissant chef d’entreprise qui veut représenter les agriculteurs
Grand exploitant, président du groupe industriel Avril, patron de la FNSEA, Arnaud Rousseau veut porter les revendications agricoles, alors qu’il est lui-même loin de partager ni la condition, ni les intérêts de la majorité de ses collègues.
« Notre détermination est totale » a envoyé Arnaud Rousseau sur le plateau de CNEWS, ce 30 janvier. Douze jours après le début des protestations agricoles, le leader donne de la voix : « Il y a encore beaucoup de revendications auxquelles le ministre n’a pas répondu » avait-il déclaré au lendemain des annonces d’Attal. Ainsi, le mouvement se poursuit, et ce même malgré l’abandon de l’une de ses autres figures : Jérôme Bayle.
Arnaud Rousseau, un grand patron
S’il est à la tête de la FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles), Arnaud Rousseau est bien loin d’avoir le parcours classique de l’agriculteur français.
À 50 ans, son profil se rapproche plus de celui d’un grand patron que celui d’un paysan. Diplômé de l’European Business School de Paris, ce fils d’agriculteur a aussi fait un passage à la réserve dans laquelle il obtiendra le poste de capitaine. Après s’être essayé au courtage de matières premières agricoles, l’ambitieux personnage rejoindra l’exploitation de son père en Seine-et-Marne : il en doublera d’ailleurs la surface en y ajoutant les terres de sa femme, pour un total de 700 hectares. Pour donner un ordre d’idées, cela représente environ dix fois l’exploitation moyenne de l’agriculteur français : en d’autres mots, Arnaud Rousseau est un baron local.
Baron au point d’être maire de son village, Trocy-en-Multien, auquel il ajoute un autre engagement local : celui de conseiller communautaire du Pays de l’Ourcq.
Pourtant, au-delà de ce profil de gros exploitant, on retrouve aussi celui de grand patron. De fait, il est aussi vice-président de la Fédération française des producteurs d’oléagineux et protéagineux depuis maintenant sept ans, et président du g
Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite, profitez de nos offres sans engagement !
2 commentaires
[Édito] Consommer français : oui, mais comment ?
[…] c’est l’agro-industrie, soutenue par la FNSEA d’Arnaud Rousseau, qui bénéficie des traités de libre-échange et de la PAC : les petits producteurs, misant […]
Gouvernement VS grande distribution : la guerre est déclarée
[…] […]
Loading