Politique
Syndicats vs ministre de l’Éducation : un moment « extrêmement tendu »
Amélie Oudéa-Castéra, ministre de l’Éducation, a reçu Benoît Teste, secrétaire général de la FSU, un moment « extrêmement tendu ».
La ministre de l’Éducation Nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, recevait les syndicats d’enseignants cette semaine du 15 janvier. Au sortir de son rendez-vous avec Amélie Oudéa-Castéra, le secrétaire général de la FSU (Fédération Syndicale Unitaire), Benoît Teste décrit un moment « extrêmement tendu » au micro de France Info.
Retour sur la polémique des enfants scolarisés dans le privé
Pour rappel, Médiapart a dévoilé récemment que la nouvelle ministre de l’Éducation Nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, a scolarisé tous ses enfants à Stanislas, une école privée catholique dans le VIᵉ arrondissement de Paris. Un élément récurrent chez les ministres d’Emmanuel Macron. Pap Ndiaye avait, lui aussi, fait l’objet d’une telle polémique.
Pour se défendre de ce choix incongru, la responsable de l’enseignement public a prétexté d’une « frustration » attribuée à « des paquets d’heures qui n’étaient pas sérieusement remplacées » à l’école publique de la rue Littré. Un député LFI a d’ailleurs demandé vérification de cette affirmation auprès des responsables de cette école (à suivre). Benoît Teste a jugé ces propos « dénigrants » pour l’école publique. Il relate : la ministre « regrette ce qu’il s’est passé, mais ne prend aucun engagement ». Pour lui, le problème n’est pas « sa vie personnelle », mais « les déclarations politiques sur ce qu’elle a semblé remettre en cause ».
Une rencontre qui marque « un très mauvais début »
La discussion entre le représentant du premier syndicat enseignant et la ministre a été tendu au point qu’il a choisi de « couper court à la discussion ». « Nous avons quitté la séance parce que nous pensons que nous ne pouvons plus discuter de manière sereine avec cette ministre. Nous avons dit que l’urgence était vraiment d’attirer des gens dans les professions de l’éducation. » Il raconte à France Info que la ministre, de son côté, a « déroulé tous les mêmes éléments de langage qui ne disent rien de ce qu’on fait sur les conditions de travail, sur les salaires, etc. ».
Lors de ce rendez-vous, Benoît Teste assure avoir « fait un exposé de ce que l’on considère comme étant une crise profonde de l’éducation, qu’elle n’a pas créé, mais que ses propos ont révélée. » En conclusion, pour Benoît Teste, « c’est un très mauvais début ». Ce d’autant que la ministre n’a pas pour prérogative seulement l’Éducation Nationale, mais aussi la gestion des JO. Cela fait craindre au responsable de la FSU « que, politiquement, les sujets éducation ne soient pas portés ou soient instrumentalisés par le Premier ministre ou l’Élysée à des fins de communication. » Celui-ci espère un mouvement de grève dès le 1ᵉʳ février, « un vrai soulèvement de la profession ».
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2 commentaires
Pourquoi l'école publique est-elle à la traîne ?
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