Politique
Remaniement : pour Jordan Bardella, « il ne se passera absolument rien ! »
Ce midi, Jordan Bardella faisait ses vœux à la presse. Une heure de questions-réponses pendant laquelle il s’est notamment exprimé sur le remaniement.
Alors que l’ex-LR Rachida Dati a rejoint Renaissance, la question se pose de l’avenir du parti. N’ont-ils donc plus la capacité d’exercer un pouvoir indépendamment des autres groupes politiques ? Si Les Républicains s’étaient mieux dépatouillés que le Parti Socialiste au sortir des élections de 2022, prenant même la place de « faiseurs de roi » avec la majorité relative de Renaissance, le départ de Rachida Dati pourrait être le premier symptôme d’un futur délitement du vieux parti. C’est en tout cas ce que pense Jordan Bardella.
« Les Républicains n’ont pas d’autre issue que de se scinder en deux », a déclaré le Président du Rassemblement National lors de ses vœux à la presse ce lundi 15 janvier. Une tentative de séduire les quelques LR susceptibles de rejoindre les rangs du RN. « Nous avons des valeurs proches » des sarkozystes, plaide-t-il. « La constance et la solidité qui est la nôtre doit rassembler au-delà des frontières du RN ». Il invite d’ailleurs LR à se ranger derrière Thierry Mariani, ancien LR rallié au RN depuis 2022, qui brigue le siège de la mairie de Paris.
Bardella sur le duo Macron-Attal
Quand on lui demande de citer les qualités du jeune Premier ministre, Jordan Bardella considère que celles-ci importent peu. « Il ne se passera absolument rien. Je ne crois ni en sa solidité, ni en sa constance, ni en sa force de convictions ». Pour le Président du RN, l’effet Attal n’est qu’un « emballement médiatique ». Les espoirs de la droite sont vains, « le chef reste le même » donc « le cap reste le même, l’équipe reste la même ».
Si Gabriel Attal a emmené avec lui à Matignon ses quatre « power rangers », son directeur de cabinet est un vieux de la vieille : Emmanuel Moulin, très proche du secrétaire général de l’Élysée et ancien dircab de Bruno Le Maire. Pour appuyer ses dires, le fait que le Président de la République s’exprime dans une conférence de presse mardi 16 janvier à 20h, avant même le discours de politique générale de Gabriel Attal révèle pour Jordan Bardella que « c’est lui qui fixe le cap et qu’il restera inchangé ».
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