Société
L’UDR veut contraindre l’État à indemniser immédiatement les victimes de viols commis par des OQTF

À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le parti Union des droites pour la République (UDR) déposera ce samedi 8 mars une proposition de loi visant à contraindre l’État à indemniser sans délai les victimes de viols lorsque l’agresseur est un étranger sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
Une proposition de loi déposée à l’Assemblée nationale
L’UDR, dirigé par Éric Ciotti, justifie cette initiative par la responsabilité de l’État dans l’impossibilité d’expulser ces individus en situation irrégulière.
Les députés UDR dénoncent la lenteur actuelle du processus d’indemnisation des victimes de viols, qui peuvent attendre plusieurs années avant d’obtenir réparation. Ils rappellent que le coût moyen d’un viol est estimé à 35 000 euros, incluant frais juridiques, administratifs et psychologiques. « Les victimes ne devraient pas avoir à attendre l’issue d’un procès pour être indemnisées », estiment les parlementaires du parti.
Une indemnisation immédiate et automatique
Le raisonnement avancé par l’UDR repose sur un principe simple : si une personne sous OQTF se trouve toujours en France, c’est en raison de l’incapacité de l’État à faire respecter la loi. Dès lors, ce dernier doit assumer financièrement cette défaillance en indemnisant les victimes « sans attendre l’issue du procès ».
Le contexte de l’exécution des OQTF
Cette proposition de loi intervient alors que les chiffres de l’exécution des obligations de quitter le territoire français restent particulièrement faibles. En 2024, sur 140 000 OQTF prononcées, seulement 20 000 ont été effectivement suivies d’une expulsion. L’UDR souligne l’urgence de mettre fin à cette impunité, affirmant que l’État doit « payer le prix de son impuissance ».
Claire Geronimi, une femme blessée devenue vice-présidente de l’UDR
Cette initiative s’inscrit dans un contexte marqué par l’engagement de Claire Geronimi, une jeune cheffe d’entreprise elle-même victime d’un viol commis par un individu sous OQTF en 2023. Après avoir dénoncé les failles du système judiciaire et fondé l’association « Éclats de femme », elle a rejoint l’UDR en février dernier en tant que vice-présidente aux côtés d’Éric Ciotti.
Dans un entretien accordé au JDD, Claire Geronimi expliquait alors : « Je ne parvenais pas à comprendre pourquoi l’OQTF de mon agresseur n’avait pas été exécutée ; j’étais désespérée face à ces faillites judiciaires ». Elle affirmait vouloir porter ce combat au sein de l’UDR, en s’engageant pour « défendre une sécurité renforcée pour les femmes » et « protéger nos droits en tant que victimes ».

5 commentaires
vert10
Excellente idée, pour financier. On coupe dans les subventions au développement des pays concernés. L'afd doit servir les français et non pas les pays du tiers monde.
Signaler un abusPerceval
Ce n’est pas à l’etat d’indemniser les victimes d’OQTF mais aux pays qui refusent de les reprendre. Ce sont les responsables et donc il faut saisir les biens de leurs notables et dirigeants pour les indemniser car le contribuable français n’y est pour rien et c’est poutant lui qui paie a travers l’Etat!
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Vraiment une très bonne initiative pour indemniser ces femmes agressées et traumatisées mais comme Perceval l à annoncé c est au pays dont l agresseur est originaire qui doit payer et non à l état français...100000 euros par agression s'était un minimum
Signaler un abusSapereAude
Pour commencer, ça coûterai bien moins cher immédiatement, et sans compter le coût total sur toute une vie, de payer Bruxelles les €20000 et de refuser que des migrants s'introduisent illégalement* sur le territoire français. Au moins pour ceux là, le risque serait déjà écarté (et vu les statistiques...). -------------- [* il faut arrêter je crois d'utiliser le mot « irrégulier » imposé par la gauche qui cherche à faire croire avec ce mot que tout le monde aurait le droit d'aller chez n'importe qui et que ce n'est qu'une question de 'papiers'. Utilisons et corrigeons collectivement et systématiquement nos interlocuteurs en se réappropriant le mot « illégal », comme le fait le Président Trump, pour déplacer le débat d'une question morale vers une question juridique, c'est à dire là où il devrait être ]
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