Le transfert des actuels 350 détenus de ces établissements vers d'autres centres pénitentiaires se fera dès la fin mars pour permettre la réalisation des aménagements nécessaires. Le coût des travaux est estimé à quatre millions d'euros, un budget jugé suffisant pour adapter les infrastructures sans dépenses excessives.
Une localisation stratégique
Les maisons centrales de Vendin-le-Vieil et Condé-sur-Sarthe ont été choisies en raison de leur niveau de sécurité déjà élevé, mais aussi de leur proximité avec Paris, facilitant les interventions judiciaires et administratives. Vendin-le-Vieil dispose même d’un héliport à proximité, facilitant d'éventuelles opérations d’urgence.
Pour garantir le bon déroulement de cette mutation carcérale, des unités d’intervention spécialisées, les ERIS (unités d'élite de la pénitentiaire), seront mobilisées en permanence au sein de ces prisons. En attendant leur déploiement permanent, des équipes seront renforcées à proximité, en collaboration avec les forces de sécurité intérieure.
Ces établissements accueillent déjà des détenus classés « sensibles », notamment des figures du terrorisme comme Salah Abdeslam, ou du grand banditisme comme Redouane Faïd et Mohamed Amra. Cette nouvelle configuration renforce la stratégie pénitentiaire française face aux menaces croissantes liées à la criminalité organisée et au narcotrafic.