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Mexique : la police découvre des restes humains dans des fours crématoires clandestins

Ce mercredi 5 mars, dans l’État de Jalisco, au centre-ouest du Mexique, le collectif « Guerreros Buscadores » a mis au jour trois fours crématoires clandestins contenant des restes humains au ranch Izaguirre, situé à Teuchitlan, à environ 50 kilomètres à l’ouest de Guadalajara, la capitale régionale. Selon le parquet de Jalisco, les autorités ont confirmé la présence de « restes osseux calcinés, dont le nombre reste à déterminer ». Cette découverte a été officialisée ce jeudi 6 mars.
Le ranch en question, abandonné au moment de la découverte, avait été saisi par les autorités en septembre 2024. À l’époque, il servait de centre d’entraînement à un cartel. Lors de cette opération, dix individus armés avaient été arrêtés, et deux otages libérés. Sur place, les enquêteurs ont également retrouvé une centaine de douilles de différents calibres, ainsi que, selon le collectif, des vêtements et plus de 200 paires de chaussures, témoignant de l’ampleur des activités criminelles dans cette zone.
Le rôle clé des collectifs de recherche
C’est grâce à plusieurs appels anonymes reçus par le collectif « Guerreros Buscadores » que le site a été localisé. Índira Navarro, membre du groupe et à la recherche de son frère disparu, Jesus Hernan Navarro, a partagé cette information avec l’AFP. Ces collectifs, nombreux au Mexique, jouent un rôle essentiel dans la recherche des disparus, dans un pays où plus de 110 000 cas sont recensés par la Commission nationale de recherche, dont environ 15 000 dans le seul État de Jalisco.
L’État de Jalisco, connu comme le berceau de la tequila, est aussi un bastion du Cartel Jalisco Nueva Generacion (CJNG), une organisation criminelle puissante classée parmi les groupes terroristes par l’ancien président américain Donald Trump. Cette région est particulièrement marquée par la violence liée aux cartels, qui contribuent au fléau des disparitions.
Une autre affaire troublante à Oaxaca
Parallèlement, dans l’État d’Oaxaca, au sud du Mexique, une enquête a été ouverte contre un groupe de policiers municipaux soupçonnés d’être impliqués dans la disparition de trois personnes la semaine précédant le 7 mars 2025. Une femme, disparue en même temps qu’eux sur la côte Pacifique, a été retrouvée vivante.
Selon le parquet local, cette affaire pourrait être liée à un conflit entre groupes criminels, et met en lumière l’infiltration fréquente des polices municipales par les gangs. Le 7 janvier dernier, huit autres personnes avaient également disparu à Oaxaca alors qu’elles se rendaient sur la côte Pacifique.
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