Société
Libération de Boualem Sansal : la gauche refuse de condamner l’Algérie

Mardi 4 mars, la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale a adopté une proposition de résolution européenne demandant la libération immédiate de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, détenu en Algérie depuis novembre.
Lors du vote à main levée, la fracture politique est apparue nettement. Si les députés de la majorité, de la droite et du Rassemblement national ont soutenu la résolution, ceux de La France insoumise, des écologistes et du Parti socialiste ont choisi de ne pas prendre position. Un choix qui a suscité l’indignation, notamment de Constance Le Grip (Renaissance), rapporteuse du texte, qui dénonce une réticence de la gauche à critiquer le régime algérien.
Sébastien Chenu, député RN du Nord, a fustigé l’attitude du PS, estimant qu’un parti « dit de gouvernement » ne pouvait se permettre une telle neutralité sur une question de liberté d’expression.
Une position assumée
De leur côté, les groupes de gauche justifient leur abstention par leur volonté de limiter la résolution à une simple demande de libération de Boualem Sansal, sans aller plus loin dans la critique du pouvoir algérien. « Tout ce qui s’est apparenté de près ou de loin à l’expression de critiques à l’encontre des autorités algériennes leur était insupportable », a dénoncé Constance Le Grip.
Olivia Grégoire (Renaissance) a, quant à elle, souligné sur X que son groupe avait « pris ses responsabilités », laissant entendre que la gauche avait manqué au devoir de défendre la liberté d’expression. Malgré ces tensions, la résolution a été adoptée et sera soumise à un vote en séance publique.
1 commentaire
Antholink
C’est bien, ils continuent de prouver que la gauche n’est plus la gauche. Juste des dictateurs en puissance à qui on ne devrait surtout pas donner le pouvoir.
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