Tensions franco-algériennes : l'Algérie s'insurge et dénonce une provocation contre le projet d'exercice militaire

Les tensions entre l’Algérie et la France ont franchi un nouveau cap ce jeudi 6 mars, alors que le ministère algérien des Affaires étrangères a qualifié de « provocation » un projet d’exercice militaire conjoint entre la France et le Maroc, prévu pour septembre prochain. Selon Alger, ces manœuvres, qui devraient se dérouler à Errachidia, une ville marocaine située à proximité de la frontière algérienne, risquent d’aggraver une crise diplomatique déjà profonde entre les deux nations.

Le ministère algérien a annoncé avoir convoqué l’ambassadeur de France à Alger, Stéphane Romatet, pour lui faire part de la « gravité » de ce projet. « Cet exercice est appréhendé par la partie algérienne comme un acte de provocation à l’égard de l’Algérie », a déclaré le secrétaire général du ministère, précisant que cette initiative pourrait « porter le climat des tensions entre les deux pays à un seuil supérieur de gravité ».

Alger a exigé des clarifications de la part de Paris sur les objectifs et la portée de cet exercice, baptisé « Chergui 2025 », dont le nom évoquerait symboliquement les vents chauds du désert.

Cette critique arrive alors que les relations entre la France et l’Algérie sont tendues, après plusieurs désaccords ces derniers mois. En juillet 2024, le président français Emmanuel Macron avait proposé un plan d’autonomie pour le Sahara occidental, mais sous le contrôle du Maroc.

D’autres incidents ont contribué à envenimer la situation comme l’incarcération en novembre 2024 de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal en Algérie, le refus d’Alger de reprendre certains de ses ressortissants expulsés de France, et un attentat meurtrier à Mulhouse impliquant un suspect algérien.

Ces événements ont renforcé la méfiance entre les deux pays.

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