« Sans les musulmans, Marseille ne serait pas Marseille » : le discours polémique de Benoît Payan

Face aux fidèles présents et à l’imam, Benoît Payan a exprimé son attachement à une ville qu’il considère comme indissociable de ses habitants musulmans. « Notre identité est multiple. Sans vous, nous ne sommes pas Marseillais. Nous sommes Marseille que parce que nous sommes ensemble », a-t-il souligné, insistant sur la nécessité de vivre ensemble dans la diversité.

Le maire socialiste a également pris position contre les critiques qui visent l’islam, notamment celles des médias. « Beaucoup de ceux qui donnent des leçons aux musulmans sur les chaînes de télévision devraient apprendre de ce qui est écrit dans les sourates, qui peuvent nous éclairer sur le monde », a-t-il ajouté, une déclaration qui n’a pas manqué de choquer.

Bien que Payan ait rappelé l'importance de la laïcité, en soulignant qu'elle garantit « la liberté de croire ou de ne pas croire », il n’a pas hésité à dénoncer ceux qu’il considère comme « les artisans du chaos et du malheur » qui cherchent à diviser la société française. Il a également exprimé son soutien à l'extension de la mosquée des Cèdres, en affirmant : « Vous m’avez demandé de vous céder un terrain. C’est ce que j’ai décidé de faire, et vous n’avez pas à dire merci, parce qu’on vous le doit ».

Cette intervention a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux, notamment de la part des représentants du Rassemblement National. L’eurodéputé Alexandre Varaut a réagi sur X en soulignant que « la France, que deviendrait-elle sans les Français ? » Marc-Antoine Ponelle, secrétaire général du groupe RN en région PACA, a pour sa part critiqué la contradiction entre les propos de Benoît Payan et sa position sur la laïcité : « C’est le même qui viendra nous faire des leçons sur la laïcité. Quelle honte ».

En réponse aux propos du maire de Marseille, Jean-Marc Graffeo, délégué départemental de Reconquête, a cité un verset du Coran (sourate 9, verset 5), mettant en avant les controverses religieuses pour alimenter la critique de la politique du maire.