International
Palestine : la Ligue arabe adopte un plan de 53 milliards de dollars pour la reconstruction de Gaza

Les dirigeants arabes, réunis au Caire ce mardi 4 mars, ont adopté un projet égyptien visant à reconstruire la bande de Gaza et à y rétablir l’Autorité palestinienne. Ce plan, présenté comme une alternative à une proposition américaine de Donald Trump, prévoit la création d’un fonds pour financer la reconstruction du territoire palestinien, ravagé par quinze mois de guerre entre Israël et le Hamas.
Lors du sommet de la Ligue arabe, les participants ont convenu de mettre en place un fonds destiné à soutenir la reconstruction de Gaza, appelant à une contribution internationale pour accélérer les efforts. Le plan propose une administration transitoire confiée à un comité de technocrates palestiniens, avant un retour progressif de l’Autorité palestinienne dans l’enclave. Ce projet s’oppose à l’idée de Donald Trump, qui envisageait un contrôle américain du territoire et l’expulsion de ses 2,4 millions d’habitants vers l’Égypte et la Jordanie.
Un plan égyptien à 53 milliards de dollars
Le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, a détaillé un plan de reconstruction évalué à 53 milliards de dollars sur cinq ans, une estimation proche de celle des Nations unies. Ce projet, qui vise à maintenir la population sur place, comprend trois étapes : une phase initiale de six mois pour le déblaiement des débris, le déminage et la création de logements temporaires pour 1,5 million de personnes ; une deuxième phase pour les infrastructures essentielles et les logements permanents ; et une troisième pour des projets comme un port commercial et un aéroport.
Le communiqué final du sommet dénonce « toute tentative odieuse » de déplacer les habitants de Gaza ou d’annexer des territoires palestiniens, soulignant que cela menacerait la paix au Proche-Orient. La Ligue arabe a également appelé à unifier les factions palestiniennes sous l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), excluant ainsi le Hamas, qui contrôle Gaza depuis 2007 après avoir évincé l’Autorité palestinienne.
Réactions contrastées
Le Hamas a salué le plan arabe et la création d’un comité de gestion post-conflit, tandis qu’Israël l’a rejeté. Sur X, la diplomatie israélienne a critiqué l’Autorité palestinienne, l’accusant de corruption et de soutien au terrorisme, et reproché aux pays arabes de rejeter le plan américain sans lui donner une chance. De son côté, Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, s’est dit prêt à organiser des élections en 2026 dans les territoires palestiniens, sans préciser les modalités dans un Gaza en ruines.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, présent au Caire, a exprimé un soutien ferme au projet arabe. Cependant, le contexte reste tendu : la trêve en cours, instaurée le 19 janvier, est fragilisée par des désaccords. Israël exige une démilitarisation totale de Gaza et le départ du Hamas. Le mouvement islamiste, quant à lui, refuse de céder ses armes et demande un cessez-le-feu permanent. Depuis le 1er mars, l’aide humanitaire est bloquée à l’entrée de l’enclave par Israël.
À lire aussi : Gaza : Israël désigne l’aide humanitaire comme « la première source de revenu du Hamas »
3 commentaires
Antholink
Perso je trouve que la solution à deux états qui était une bonne idée sur le principe, n’est plus réalisable aujourd’hui. Tant que l’Islam et la corruption prédomine autour d’Israel, ils seront menacés.
Signaler un abusLibrefiere
Ben voilà comment réarmer et renforcer les ordures du Hamas soutenus par les "palestiniens" De combien est le chèque fait par notre cher président ?
Signaler un abusDavid
Il faut exterminer le hammas . Sincèrement je pense que l'islam est le vrai danger cette religion est un fleau et pour moi il faudrait l'interdire
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