Politique
Service National Universel : l’Assemblée et le Sénat votent pour sa suppression
Ce mercredi 30 octobre dernier, l’Assemblée nationale et le Sénat ont validé la suppression du Service national universel (SNU), voulu par Emmanuel Macron. Après cinq ans de mise à l’essai, les parlementaires ont exprimé leurs doutes quant à l’efficacité et au coût de ce programme destiné aux jeunes de 15 à 17 ans.
Dans un tournant majeur pour le Service national universel (SNU) voulu par Emmanuel Macron, l’Assemblée nationale et le Sénat ont validé, le 30 octobre 2024, sa suppression au sein de leurs commissions des finances. Après cinq ans d’expérimentation, les parlementaires, manifestement sceptiques quant à l’efficacité et au coût de ce programme destiné aux jeunes de 15 à 17 ans, se sont prononcés en faveur de son retrait.
Le député écologiste Jean-Claude Raux a exprimé le consensus grandissant contre le SNU, le qualifiant de « gadget présidentiel » qui « ne fonctionne pas » et « coûte cher ». Pierrick Courbon, député socialiste, a également dénoncé cette initiative comme une « hérésie budgétaire » ayant « raté sa cible ».
Réaffectation des fonds vers le sport amateur
Les élus du Nouveau Front populaire ont soutenu un amendement visant à réaffecter les 128 millions d’euros prévus pour le SNU en 2025 au secteur du sport amateur. Bien que cette décision n’ait pas d’impact immédiat sur le texte global du budget, la commission des finances du Sénat a également voté en faveur d’une réduction de 100 millions d’euros des crédits alloués au Service National Universl. Eric Jeansannetas, sénateur socialiste et rapporteur des crédits de la Jeunesse, a souligné que son expérimentation ne montre pas de « plus-value suffisante » pour justifier sa poursuite.
SNU : Un dispositif en panne ?
Le ministre des Sports et de la Jeunesse, Gil Avérous, a déjà admis que son budget ne permettait pas une généralisation du SNU, prévoyant que cela ne se produira pas avant 2026, tout en appelant à « réinterroger » un dispositif qu’il considère « en panne ».
La Cour des comptes avait déjà, en septembre dernier, dressé un bilan peu flatteur sur ce programme, avec des coûts annuels estimés entre 3,5 et 5 milliards d’euros. Promesse phare d’Emmanuel Macron, le Service national universel (SNU), instauré en 2019, était destiné à être généralisé d’ici 2026. Son avenir apparaît désormais incertain.
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