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Agriculteurs : la colère ne s’apaise pas

Les blocages continuent en Occitanie, les agriculteurs n’abandonnent pas le combat pour la reconnaissance de leurs difficultés par le gouvernement. Des actions qui payent : Gabriel Attal a fini par réagir. Il reçoit les syndicats d’agriculteurs ce soir.

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Agriculteurs : la colère ne s’apaise pas

La colère des agriculteurs continue et ne risque pas de s’arrêter. Ce matin du lundi 22 janvier, les blocages se poursuivent en Occitanie. Des agriculteurs du Tarn-et-Garonne ont posté leurs tracteurs à l’entrée de la centrale nucléaire de Golfech. Une action revendiquée sur l’antenne de France Inter par le leader de la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FNSEA), Arnaud Rousseau. Il explique que le prix de l’énergie a aussi bondi pour les agriculteurs, le blocage vise à « dénoncer les sujets énergétiques qui concernent l’agriculture, au moment où on nous annonce une hausse de la facture d’électricité ».

Dans la nuit de dimanche à lundi, un mur de paille a été érigé sur un pont traversant l’A64, l’axe principal liant le sud de la Nouvelle-Aquitaine à l’Occitanie, jusqu’à Toulouse. Celui-ci a été enflammé et les pompiers ont dû intervenir. Jérôme Bayle, éleveur de bovins et l’un des leaders du mouvement, a dénoncé un « acte criminel ». À 9h, ce lundi matin, l’incendie a été maîtrisé. Le blocage de l’autoroute dure depuis le jeudi 18 janvier. 

Une colère qui n’est pas près de redescendre

« On a vraiment l’impression d’être pris pour des cons », disait Romain Deloustal, Président des Jeunes Agriculteurs Occitanie à la Dépêche du Midi. Tant qu’ils n’obtiendront pas gain de cause, les agriculteurs ne cesseront pas de tenter d’attirer l’attention du gouvernement sur leurs difficultés. Arnaud Rousseau disait ce lundi matin sur France Inter, « je peux vous dire que dès aujourd’hui, toute la semaine et aussi longtemps qu’il sera nécessaire, un certain nombre d’actions seront menées ».

Pour le Président de la FNSEA, le fondement de ce mouvement, en France comme en Europe, tient en « l’incompréhension de ce qui est demandé aux agriculteurs, le constat qu’il faut produire pour nourrir, le constat que le consommateur européen demande de la qualité, de la naturalité, de la proximité ; et la réalité : des importations qui explosent. »

Pour tenter de contrôler la situation, le Premier ministre, Gabriel Attal, recevra ce lundi soir le syndicat. « Nos agriculteurs ne sont pas des bandits, des pollueurs, des personnes qui torturent les animaux, comme on peut l’entendre parfois », a lancé le Premier ministre samedi 20 janvier dans le Rhône, en signe d’apaisement.

 

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