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Pourquoi les États-Unis ont-ils frappé les Houthis au Yémen ?
Suite à des perturbations du commerce dans la Mer Rouge par les rebelles houthis, des frappes américano-britanniques ont eu lieu dans la nuit du 11 au 12 janvier 2024.
Dans la nuit du 11 au 12 janvier, le Royaume-Uni et les États-Unis ont mené des frappes aériennes sur le Yémen en visant les rebelles houthis. Des explosions ont été entendues dans le port d’Hodeïda et à Sanaa, rapporte le Figaro. Ce groupe armé a pris le contrôle d’une grande partie du territoire yéménite et notamment Sanaa, la capitale.
Depuis le massacre du 7 octobre opéré par le Hamas en Israël, les Houthis soutiennent activement leurs alliés palestiniens en perturbant le commerce maritime dans le Détroit de Bab al-Mandab, qui voit passer 12% du commerce mondial. Les rebelles houthis font partie de « l’axe de la résistance » contre Israël, avec le Hamas ou le Hezbollah libanais, explique Jean-Loup Samaan, chercheur associé au programme Turquie contemporaine et Moyen-Orient de l’Ifri, au Figaro. En témoigne leur devise : « Dieu est le plus grand, Mort à l’Amérique, Mort à Israël, Maudits soient les Juifs, Victoire à l’islam. » Le 19 novembre, des miliciens se filment en train de s’emparer du navire d’un homme d’affaires israélien. À ce jour, ils ont mené « 27 attaques contre des voies de navigation commerciale en mer Rouge depuis le 19 novembre » rapporte l’Opinion.
Les armées britanniques et américaines ont « mené avec succès des frappes contre un certain nombre de cibles au Yémen, utilisées par les rebelles Houthis pour mettre en danger la liberté de navigation » a déclaré dans la nuit le Président américain, Joe Biden. Celui-ci déclare qu’il n’hésitera pas à ordonner d’autres mesures pour protéger cette zone des actions des Houthis.
En réaction, l’Iran, qui apporte une aide militaire aux rebelles, a fermement condamné les frappes, estimant qu’elles représentaient une atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriales du Yémen et une violation des lois, des règles et du droit international. La Russie a de son côté appelé ce vendredi à une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU.
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