🇺🇸 Élections américaines
Bush contre Gore : comment la Cour suprême a tranché l’élection présidentielle américaine de 2000
L’élection présidentielle américaine de 2000 restera dans les annales comme l’une des plus controversées de l’histoire américaine. Le vice-président de l’époque, Al Gore, affronte le gouverneur du Texas, George W. Bush, fils de l’ancien président George H.W. Bush. Les deux candidats se livrent un duel serré, au coude à coude jusqu’à la dernière minute. La tension est insoutenable, mais le dénouement final ne viendra pas ce soir-là. Il faudra patienter jusqu’à ce que la Cour suprême tranche. Elle finira par sacrer Bush, sans qu’un véritable vainqueur ne soit jamais vraiment élu.
Le soir de l’élection présidentielle américaine de 2000, le pays tout entier a les yeux rivés sur son écran de télévision. Les résultats oscillent durant toute la soirée électorale. À un moment, Gore est en tête, puis l’instant d’après, c’est Bush qui semble sur le point de gagner. La situation devient bientôt évidente : celui qui remportera la Floride remportera la présidence.
L’élection présidentielle américaine de 2000 suspendue aux résultats de la Floride
En effet, aux États-Unis, les élections présidentielles ne se décident pas au suffrage populaire. En réalité, les Américains votent pour des grands électeurs, qui eux-mêmes désigneront ensuite le futur président américain. Ce système, appelé « collège électoral », a le dernier mot pour départager les candidats en cas de doute.
Grâce à ce système, chaque État se voit attribuer un certain nombre de grands électeurs en fonction de sa population. Par exemple, un État très peuplé comme la Californie dispose ainsi de 54 votes électoraux, tandis que le Delaware, bien plus petit, n’en a que trois. Ainsi, le candidat qui obtient le plus de voix dans un État rafle la totalité de ses voix pour les grands électeurs. Au total, il faut remporter au moins 270 voix pour décrocher la présidence. Mais en 2000, ni Gore ni Bush n’atteignent ce seuil décisif : Gore en a 255, Bush 246. Tout repose donc sur les 25 voix de la Floride.
Un recomptage impossible
Mais c’est ici que les choses se compliquent. Lorsque les bureaux de vote ferment dans cet État du Sud, les résultats sont trop serrés pour désigner un vainqueur, ce qui déclenche automatiquement un recomptage par machine. Quand ce recomptage se termine le lendemain, Bush possède une avance infime d’environ 900 voix sur un total de 6 millions de bulletins. Avec une marge si étroite, Gore demande alors un recomptage manuel da
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