Union-Européenne
Sarah Knafo : son plaidoyer en faveur des agriculteurs français au Parlement européen
Sarah Knafo a vigoureusement dénoncé les conditions de travail des agriculteurs français au Parlement européen hier, soulignant la surcharge bureaucratique et l’impact des traités de libre-échange sur le secteur. Elle appelle à une réforme urgente pour protéger ces travailleurs essentiels.
Lors de sa récente intervention au Parlement européen, Sarah Knafo a livré un discours poignant sur la situation des agriculteurs français, dénonçant les politiques européennes qui, selon elle, compliquent leur travail et menacent l’avenir de la filière. « Je veux vous parler de l’emploi de ceux sans lesquels l’Europe serait incapable de survivre, mais dont vous rendez la vie impossible. Je veux vous parler des agriculteurs français. »
Sarah Knafo dénonce une bureaucratie excessive et une concurrence déloyale
L’eurodéputée a mis en avant les conditions de travail éprouvantes des agriculteurs, soulignant que « levés avant l’aube, couchés après la nuit, ils endurent tout ». Sarah Knafo a particulièrement critiqué la lourdeur bureaucratique, notamment le Code rural français et les multiples contrôles imposés aux agriculteurs. « Oui, vous leur imposez ceci : un code rural français de 3300 pages. Lequel d’entre vous l’a lu ce code ? Pas un, mais la majeure partie a été votée ici. » a-t-elle déclaré avec son flegme habituel.
« Les agriculteurs travaillent plus durement que le plus travailleur d’entre vous dans ce Parlement. »
Écoutez mon discours de soutien à nos paysans. ⤵️ pic.twitter.com/D22r3gJqaT
— Sarah Knafo (@knafo_sarah) October 22, 2024
UE-Mercosur : une compétition inéquitable qui pénalise les éleveurs français
Un exemple particulièrement frappant, est le traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay), signé en 2019, qui expose brutalement les éleveurs français à une concurrence déloyale. Cet accord autorise l’importation massive de viande bovine à bas prix provenant d’Amérique du Sud, où les normes environnementales et sanitaires sont bien moins exigeantes qu’en France. Pendant que les agriculteurs français luttent pour respecter des standards stricts et coûteux, leurs homologues sud-américains, soumis à des régulations plus souples, inondent le marché européen. Ce déséquilibre menace directement la viabilité de l’élevage français.
Sarah Knafo a conclu en appelant les décideurs européens à agir : « Demain, levez-vous à cinq heures du matin et travaillez enfin pour eux. » Ce plaidoyer s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre les producteurs agricoles français et les institutions européennes, alors que la PAC (Politique Agricole Commune) et les accords commerciaux sont régulièrement critiqués pour leurs effets sur la compétitivité et la survie des petites exploitations.
Réforme ou statu quo : l’Europe face à un tournant crucial pour ses agriculteurs
La question qui se pose désormais est celle de la réponse des institutions européennes à ces critiques. Sarah Knafo appelle clairement à une réforme des politiques agricoles et commerciales européennes pour mieux protéger les producteurs locaux.
Le discours de Sarah Knafo résonne particulièrement dans le contexte actuel, où les tensions entre les agriculteurs français et les institutions européennes atteignent un point critique. Comme le souligne l’article de Frontières Média, une vaste mobilisation des agriculteurs est attendue en novembre, traduisant une colère profonde face aux politiques qui les désavantagent.
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