Union-Européenne
L’Union européenne livrée à elle-même face aux États-Unis de Trump
Mercredi 5 novembre, Donald Trump a de nouveau pris le monde de court en remportant l’élection présidentielle américaine. L’onde de choc qui a traversé l’Europe n’est pas sans rappeler celle de 2016, mais cette fois, le contexte politique du vieux continent est différent. L’Union européenne, déjà fragilisée par des divisions internes, se retrouve face à un défi de taille : comment réagir à une administration Trump qui promet, plus que jamais, de rebattre les cartes du jeu géopolitique et économique mondial.
Les différences de politique étrangère et économique entre les deux candidats à la présidentielle américaine étaient flagrantes, et c’est évidemment le second mandat de Trump qui suscite la plus grande inquiétude au sein de l’Union européenne.
Impact d’un second mandat de Trump sur l’économie
En termes d’économie, ses menaces répétées d’imposer des tarifs douaniers sur les importations en provenance de l’UE, des mesures qu’il avait déjà amorcées lors de son premier mandat, font trembler les places économiques de Berlin à Rome. Trump, qui a comparé l’UE à la Chine en raison de son important excédent commercial avec les États-Unis, semble prêt à poursuivre une stratégie de confrontation.
Le 47e président des États-Unis prévoit des tarifs douaniers sur les produits européens qui pourraient osciller entre 10 % et 20 %, ce qui porterait un coup sévère à l’économie des vingt-sept. Certains pays, à l’instar de l’Allemagne, principal exportateur vers les États-Unis, seraient en première ligne. Les observateurs s’accordent à dire que ces tarifs, s’ils étaient mis en place, risqueraient d’accélérer la désindustrialisation – déjà bien avancée – de l’Europe, et d’inciter les entreprises à délocaliser leur production vers les États-Unis pour éviter les frais de douane.
Impact d’un second mandat de Trump sur la géopolitique
S’agissant de la politique étrangère, le futur locataire de la Maison Blanche a affirmé qu’il pourrait « résoudre le conflit en Ukraine en 24 heures ». À savoir si c’est possible, seul l’avenir le dira, mais il promet un retrait progressif du soutien militaire américain à l’Ukraine, au nom de la réduction des coûts pour le contribuable américain.
Par ailleurs, sa détestation de l’OTAN n’est pas un secret, et sa critique récurrente des contributions financières de ses alliés pourrait relancer un débat sur l’autonomie stratégique de l’Europe. Si l’UE a jusqu’ici préféré s’appuyer sur la pro
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