Marguerite Stern et Erik Tegnér convoqués devant la justice suite à une plainte de SOS Racisme

Dans une vidéo postée sur son compte X (anciennement Twitter), Marguerite Stern annonce être poursuivie en justice, aux côtés d’Erik Tegnér, directeur de la rédaction de Frontières, pour des propos tenus lors d’un entretien publié sur notre chaîne YouTube le 16 juillet 2023. L’ex-femen y dénonçait notamment une surreprésentation de l’immigration dans les violences faites aux femmes. Responsable de la publication de la vidéo, Erik Tegner comparaîtra avec elle, le 11 décembre prochain, à la 17eme chambre du tribunal correctionnel de Paris.

« Proportionnellement, ces individus-là agressent plus les femmes »

Déjà auditionnés à la direction de la police judiciaire, le Parquet a décidé de renvoyer Marguerite Stern et Erik Tegnér devant un tribunal pour « injures publiques en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la religion ou la race ». Les propos reprochés sont les suivants : « Oui, proportionnellement, les personnes issues de l’immigration africaine et moyen-orientale, des populations en majorité musulmanes mais pas uniquement, agressent plus les femmes que les Français de culture française. Je sais qu’on va me traiter de raciste. Pourtant, il n’y a aucune idéologie dans ce que je dis. Ce sont des faits. »

🔴 PROCÈS ce 11/12/24

SOS Racisme porte plainte contre @tegnererik et moi pour “injure publique en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion”.

Je vous explique tout en vidéo.

Pour faire face à mes frais, j’ai lancé une cagnotte ➡️https://t.co/rIQU04ZxCW pic.twitter.com/aAVSlEdJft

— Marguerite Stern (@Margueritestern) October 24, 2024

 

« J’assume et je maintiens ces propos »

Marguerite Stern affirme encore aujourd’hui, maintenir ses propos, malgré la plainte déposée par l’association SOS Racisme. Pour sa défense, elle indique s’appuyer sur « des chiffres officiels qui le démontrent ». Mais également sur son expérience personnelle : « Lorsque j’ai emménagé à Paris, à l’âge de 18 ans, j’ai habité pendant un an dans le quartier de Barbès. J’y ai vécu un harcèlement de rue quotidien et terrible. J’ai parfois été suivie dans la rue, j’ai reçu des injures à caractère sexuel. Un jour, on m’a même craché au visage » raconte la co-auteur du livre Transmania. « Je n’aurais jamais cru que 15 ans ans plus tard, je puisse être poursuivie en justice pour avoir dénoncé les horreurs qu’une femme peut vivre dans ce quartier, et le profil des agresseurs » s’indigne Marguerite Stern.

En sa qualité de directeur de la publication, Erik Tegnér est poursuivi pour le même motif. Tous les deux, risquent un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. Verdict le 11 décembre 2024.

 

A lire aussi : [ENQUETE] Qui sont les deux groupuscules trans et antifas qui menacent Marguerite Stern et Dorat Moutot ?