Politique
Le RN se positionne pour une commission d’enquête sur la souveraineté alimentaire
Ce 13 février, deux semaines après les révoltes agricoles qui ont traversé la France, le RN a annoncé déposer une proposition de commission d’enquête sur la souveraineté alimentaire. Grégoire de Fournas en sera le rapporteur.
C’est à l’Assemblée que le député RN Grégoire de Fournas, entouré de Jean-Philippe Tanguy et de plusieurs autres députés du parti, a annoncé déposer une proposition de commission d’enquête sur la souveraineté alimentaire, et ce peu de temps après les manifestations agricoles qui ont secoué la France durant une quinzaine de jours.
La souveraineté alimentaire, c’est-à-dire ?
Selon le Rassemblement national, les principales requêtes des agriculteurs portent notamment sur « le refus des normes environnementales européennes inspirées par l’idéologie de la décroissance, la dénonciation de la concurrence étrangère déloyale et celle de l’absence de prix rémunérateurs pour les agriculteurs ». Ciblant directement le gouvernement pour sa « responsabilité dans cette crise », Grégoire de Fournas s’en est largement pris aux directives de l’Union européenne, maintenant la position du RN depuis 2018 sur le sujet : « la France est un grand pays, elle doit pouvoir peser » dans l’espace européen.
Selon le RN, la souveraineté alimentaire est ainsi à la fois une condition nécessaire à la survie des agriculteurs « dont un tiers gagne moins de 350 euros par mois », mais aussi un enjeu national « comme les médicaments durant la période du Covid » selon Jean-Philippe Tanguy.
La définition de la souveraineté alimentaire, pourtant, pourrait bien faire débat lors de la commission. De fait, les macronistes l’envisagent d’un point de vue européen tandis que le parti de Jordan Bardella la voit plutôt comme la « capacité à produire tout ce qu’on peut produire sur le territoire français ».
Agriculteurs : la jacquerie n’est jamais finie
Si le mouvement agricole est pour le moment estompé, il pourrait bien reprendre à l’occasion du Salon de l’Agriculture ce samedi 17 janvier. C’est d’ailleurs la crainte du gouvernement et de la FNSEA, plus gros syndicat d’exploitants, qui craignent voir une résurgence du mouvement de contestation. En effet, il ne faudrait pas que la vitrine de l’agriculture française soit salie par une colère anti-gouvernementale : pourtant, le dialogue entre les syndicats agricoles et l’État est au point mort, les annonces d’Attal n’ayant pour le moment été suivies d’aucune mesure.
La commission sur la souveraineté alimentaire devrait, elle, commencer au mois de mars et s’achever en septembre prochain. Le député et agriculteur Grégoire de Fournas devrait être rapporteur de la commission.
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