Élections européennes : à droite toute

Alors que les élections européennes approchent à grands pas, une tendance conservatrice semble se profiler partout en Europe. En tout cas, c’est qu’indique une projection initiée par l’ECFR. Après la victoire de la droite nationale, en Italie, en Suède, aux Pays-Bas. Après, la montée de l’AfD en Allemagne, de VOX en Espagne et du Rassemblement National en France, les élections européennes risquent de faire trembler le Parlement européen.

Dans une étude de projection publiée ce mercredi 24 janvier, l’European Council on Foreign Relations (ECFR), un groupe de réflexion, prévoit une forte percée électorale des partis de droite des différents États membres de l’UE. Que ce soit une droite conservatrice et libérale, une droite identitaire ou une droite plus populaire et nationaliste, les futurs 720 députés européens seront nombreux à être marqués à droite. Cette vague droitière s’accompagnera évidemment d’une perte de sièges pour les groupes progressistes et centristes qui siègent notamment au PPE, (groupe des LR) aujourd’hui majoritaires au Parlement européen.

Pour mener à bien cette étude, les salariés de l’ECFR ont collecté les sondages d’opinion les plus récents de tous les États membres. Ce modèle prédit la part des voix que chaque parti national remportera potentiellement lors des élections de juin prochain et calcule combien de sièges, ils sont susceptibles de remporter.

Élections européennes : le groupe ID, troisième force du Parlement ?

La France, l’Italie, l’Autriche, la Belgique, la République tchèque, la Pologne, la Hongrie, les Pays-Bas, et la Slovaquie pourraient voir la droite nationale arriver en premier lors de ces élections. L’Allemagne, la Bulgarie, l’Estonie, la Finlande, l’Espagne, la Lettonie, le Portugal, la Roumanie et la Suède, pourraient quant à eux arriver en deuxième ou troisième position.

Le groupe Identité et Démocratie (ID), dont font partie actuellement les élus du Rassemblement national, pourrait ainsi passer de 58 à 98 sièges, et s’imposer comme la troisième force du Parlement. D’autres élus conservateurs / identitaires pourront siéger quant à eux dans le groupe ECR, celui des conservateurs européens. C’est le cas en France des futurs députés de Reconquête.

La gauche en perte de vitesse

En ce qui concerne la gauche européenne, l’étude prévoit une forte baisse. Ainsi, les trois grands groupes centristes du Parti populaire européen (PPE), de l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates (S&D) et de Renew (RE), pourraient bien poursuivre leur chute. Ces trois formations pèsent présentement 420 députés sur 705. Après les élections, elles pourraient voir leur nombre réduit à 390.

 

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