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Massacres en Syrie : 973 civils tués en trois jours, selon l’OSDH

L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), basé au Royaume-Uni, a rapporté, ce lundi 10 mars, qu’au moins 973 civils ont été tués depuis jeudi dans l’ouest de la Syrie. Ces données alarmants font suite à une vague de violences orchestrée par les forces de sécurité syriennes et des groupes alliés. Les massacres ont particulièrement touché la communauté alaouite, une minorité religieuse affiliée à l’islam chiite et historiquement fidèle à l’ancien président Bachar al-Assad.
Les violences ont débuté jeudi par une attaque sanglante menée par des partisans de l’ex-dictateur déchu, Bachar al-Assad, contre des forces de sécurité à Jablé, près de Lattaquié. Cette région, située dans le nord-ouest du pays, est considérée comme le berceau de la communauté alaouite, dont est issu le clan Assad. Selon l’OSDH, cet assaut a provoqué une répression brutale, entraînant des centaines de morts parmi les civils en seulement trois jours.
La situation reste marquée par une profonde angoisse, notamment au sein de la communauté alaouite. Un habitant du nord-est syrien a témoigné auprès de franceinfo : « Dans mon village, ils ont tué une famille entière, la mère, le père et leurs enfants, pour pouvoir voler leurs voitures. Certains corps sont encore dans les maisons. »
Réactions internationales et promesses du gouvernement syrien
Face à ces tueries, l’ONU, les États-Unis et plusieurs autres capitales ont fermement condamné les violences, exhortant les autorités syriennes à y mettre un terme. De son côté, le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, s’est exprimé dimanche lors d’un discours prononcé dans une mosquée de Damas. Il a promis de poursuivre les responsables de « l’effusion de sang de civils » et a appelé à « préserver l’unité nationale et la paix civile ».
Dans la foulée, Ahmad al-Chareh a annoncé la création d’une « commission d’enquête indépendante » chargée d’investiguer sur « les exactions contre les civils ». L'initiative vise à identifier les responsables de ces massacres et à les « traduire en justice ». Les hommes armés ont été aperçus à Damas, le 9 mars, lors de manifestations liées aux tensions entre la communauté alaouite et les forces de sécurité, selon des images rapportées par l’AFP.
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1 commentaire
Etendard-marin
Barrot est celui qui s’était précipité à Damas pour serrer la pince aux isla*istes "modérés" du nouveau pouvoir. Ah, quels visionnaires ces macronistes !
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