Société
« Pourquoi je lance Frontières+ qui sera dirigé par Baudouin Wisselmann » : l’interview d’Erik Tegner

Vous lancez le 24 avril Frontières+, une plateforme de streaming vidéo. Quel est l’objectif ?
Frontières+, c’est la première plateforme de streaming de droite, sur laquelle vous retrouverez des dizaines de documentaires, des formats longs et des séries de reportages. L’objectif est de proposer une alternative crédible aux longs formats vidéos du service public, tels qu’ARTE mais surtout FranceTV Slash, qui est très orienté idéologiquement et s’adresse à des millions de jeunes Français.
Nous visons la sortie de plusieurs documentaires et longs formats par semaine, sur des thèmes variés, tels que la culture, le patrimoine, les questions de société, l’immigration, l’économie ou la géopolitique.
Avec un catalogue riche et diversifié, nous irons au fond des sujets, en nous appuyant sur une équipe déjà experte de Frontières, mais également sur des talents extérieurs.
Vous insistez en effet sur votre volonté de diversifier vos thèmes et de vous appuyer sur des talents extérieurs. En quoi cela va-t-il consister ?
Frontières+, c’est la création d’un écosystème vidéo. Il y a des centaines de talents en France qui ne trouvent pas de débouchés dans les grands médias traditionnels, qui favorisent d’abord les documentaires et enquêtes orientés à gauche. Avec Frontières+, nous allons ouvrir grand les portes de la production vidéo. En plus de produire nos documentaires en interne, nous serons à l’écoute de nouvelles idées.
Également, Frontières s’est construit autour d’un triptyque de thèmes forts : immigration, islamisme, insécurité. Frontières+ va nous permettre d’aller au-delà, sans nous renier, mais en nous renforçant. Je mets un point d’honneur à ce qu’on creuse les sujets de société, c’est pourquoi Louise Morice proposera par exemple un documentaire sur la natalité. Nous parlerons également de culture et de patrimoine, avec notre angle propre, comme la survie des églises.
Frontières+ va donc fonctionner en synergie avec Frontières ?
Totalement. Sur de nombreux sujets, nos documentaires vidéo seront l’extension de nos enquêtes écrites, comme sur l’Afrique du Sud, où j’ai réalisé un documentaire sur les fermiers blancs assassinés et les lois racistes qui jettent des familles blanches dans des bidonvilles.
Pourquoi pensez-vous que le public sera intéressé par des documentaires ?
Nous sommes aujourd’hui dans une société du zapping, avec un flux d’informations permanent. Chez Frontières, nous avons su prendre ce virage puisque nous sommes aujourd’hui le premier média indépendant et digital de la droite, avec près d’un million d’abonnés et 100 millions de vues par mois cumulées sur tous nos réseaux sociaux.
Pour autant, nos abonnés sont avides de creuser les sujets de fond et ont une véritable appétence pour l’enquête, comme le témoigne le succès de notre magazine trimestriel. Le documentaire, c’est la possibilité de proposer cela en vidéo, avec un contenu plus grand public que l’on peut visionner en famille.
En effet, vous insistez beaucoup sur le caractère moderne de votre plateforme de streaming, en affirmant qu’elle n’aura rien à envier aux grands géants du secteur. À quoi doit-on s’attendre ?
Ce projet, c’est clairement mon bébé. Cela fait des mois que nous y travaillons avec une équipe de développeurs informatiques et de designers très compétents.
Je pense que la qualité et l’esthétique sont des éléments essentiels et je n’ai pas lésiné sur l’investissement à ce niveau. Nous avons étudié ce qui se fait de mieux chez les grands géants du streaming.
Frontières+ vous proposera de caster vos vidéos sur votre TV, de visionner vos documentaires en mode “picture in picture” – donc tout en continuant à naviguer sur le web –, d’enregistrer vos lectures et préférences, de régler vous-même votre vitesse de lecture ou encore d’adapter la qualité vidéo à votre connexion.
La vitesse de chargement sera ultra-rapide grâce à la création et à l’installation d’un CRM fait maison pour Frontières.
On ne pouvait pas proposer une alternative sur le fond sans assurer sur la technique, et le pari est réussi.
Frontières+ sera également disponible sur l’application mobile Frontières ?
Notre application mobile est un succès depuis son lancement en octobre 2024, avec plus de 50 000 téléchargements. Le 24 avril, une mise à jour sera disponible sur Android et iOS pour y intégrer Frontières+. Nous en profitons également pour améliorer nos performances avec de nombreux ajouts. Nos abonnés ne seront pas déçus !
Pour diriger Frontières+, vous avez choisi de confier les rênes à Baudouin Wisselmann, ancien rédacteur en chef de VA+ (chaîne YouTube de Valeurs actuelles). Pourquoi ?
Baudouin est un des meilleurs journalistes vidéo de droite, et en plus de cela, il sait mener un projet et gérer des équipes. Il a une vision et incarne parfaitement ce que je souhaite pour Frontières+ : une plateforme engagée, mais qui s’ouvre à une diversité de sujets. Frontières+ doit avoir une âme et nos contenus doivent inspirer nos abonnés.
Je pense que Baudouin a beaucoup manqué dans le paysage médiatique depuis son départ de VA, et je suis très heureux qu’il se relance dans cette aventure chez nous.
Avec lui, nous avons une formidable équipe ! Et avec Jordan Florentin, ils vont nous proposer des reportages de terrain à couper le souffle !
Il est déjà au travail sur deux documentaires en préparation. Il va également mener la mission de porter Frontières+ vers du divertissement.
Vous parlez en effet de divertissement. En quoi cela va-t-il consister ?
La droite est souvent perçue comme triste et morne. Nous avons laissé le champ de l’humour à la gauche, même si les choses changent heureusement ces dernières années. Nous souhaitons amplifier ce mouvement, mais pour l’instant, je ne vous en dirai pas plus !
Comment accéder à cette plateforme de streaming et quels sont vos objectifs en chiffres ?
Elle sera disponible le 24 avril, sur abonnement. Nous visons 10 000 abonnés d’ici la fin de l’été et 25 000 abonnés fin 2026. Cet objectif est ambitieux, mais atteignable. À chaque fois que nous passerons des paliers d’abonnés, nous augmenterons nos ambitions. Pourquoi ne pas aller vers le court-métrage un jour, par exemple ?
Pourquoi ne pas avoir diversifié plus tôt Frontières en parlant d’économie ou encore de culture et de patrimoine ?
Quand on lance et qu’on crée un média, il faut une spécialité pour se différencier. Et cette spécialité doit être le socle de tout. Pour nous, c’est l’immigration. Désormais, nous sommes arrivés à maturité et nous pouvons poursuivre notre diversification sans prendre trop de risques pour la pérennité du média. Car les contenus liés à la culture ou au patrimoine coûtent cher. Le format documentaire sur la plateforme de streaming nous permet justement d’avoir un modèle économique viable.
Selon vous, quel est l’atout principal de Frontières+ ?
Son équipe et ses talents. J’ai cherché à recruter les meilleurs, et ils sont prêts à donner le meilleur d’eux-mêmes. Ils sont ambitieux, engagés, compétents et curieux ! Tout repose sur eux et c’est pour cela que je sais que ce sera un succès.
Nous avons également incubé les meilleurs, comme Julien Girard, qui gère aujourd’hui le pôle géopolitique. Il compte 50 000 abonnés sur sa chaîne YouTube “Le Doc Baron”, que nous allons développer avec de nouveaux formats dans les prochains jours.
Nous comptons également sur Georges, qui publie chez nous une revue d’actualité hebdomadaire avec humour, et qui compte près de 196 000 abonnés sur YouTube.
Découvrez Frontières+, la nouvelle plateforme vidéo de la droite.

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