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Affaire Epstein: une liste de noms révélée par une juge new-yorkaise
Une juge new-yorkaise a commencé à dévoiler, ce mercredi, une liste de victimes et complices liés à l’affaire Jeffrey Epstein accusé de crimes pédocriminels. Dans les dizaines de documents judiciaires rendus publics, figurent notamment les noms de Bill Clinton et du prince Andrew.
Mercredi 3 janvier 2024, alors que des révélations judiciaires sur l’affaire Epstein étaient attendues depuis une ordonnance datée du 18 décembre — un document qui avait fait l’effet d’une bombe à retardement dans les hautes sphères new-yorkaises — une juge de New-York a commencé à dévoiler des noms de victimes ou de complices présumés du riche américain Jeffrey Epstein accusé de pédocriminalité. Parmi eux, plus de 150 personnes citées, des grands noms et des hommes d’États. C’est le cas du président démocrate Bill Clinton et du candidat et favori pour 2024 Donald Trump, mais sans mention d’un comportement illégal ou répréhensible de leur part.
En effet, après des années d’attentes, c’est une partie d’un document judiciaire de près de 1 000 pages liée à l’affaire Epstein qui a été rendue publique. Pour rappel, le riche homme d’affaires s’était « suicidé » en prison en août 2019, et ce, dans une cellule anti-suicide dans l’une des prisons les plus sécurisées des États-Unis.
Les rumeurs Clinton alimentées par la liste
La justice indique que certaines personnalités citées dans cette liste étaient facilement identifiables grâce à des interviews et grâce à leur proximité avec Jeffrey Epstein. C’est le cas de l’ex-président américain Bill Clinton, en fonction entre 1993 et 2001, mentionné plus de soixante-dix fois. L’ancien président démocrate était très proche du riche financier américain avec lequel il voyageait. Malgré les nombreuses mentions de son nom, aucun indice ni faits illégaux ne sont mentionnés à l’encontre de l’ancien président.
Même chose pour Donald Trump. Le favori pour les élections américaines de 2024 est certes mentionné dans les documents, mais seulement comme étant une connaissance de Jeffrey Epstein. Les documents de l’affaire révèlent néanmoins que Donald Trump ne s’est jamais rendu sur l’île du milliardaire.
Le nom du prince Andrew d’York, membre de la famille royale britannique, est également cité soixante-seize fois dans les documents rendus publics. Des femmes assurent avoir été contrainte à avoir des relations sexuelles non consenties avec le prince à trois reprises, notamment sur l’île d’Epstein dans les Caraïbes. La plainte mentionne une « orgie » sur l’île incluant « de nombreuses filles mineures ». Le prince a toujours nié les faits et n’a jamais été inculpé par la justice américaine.
Epstein : le mystérieux suicide du prisonnier
Ghislaine Maxwell, franco-américaine et ex-femme de Jeffrey Epstein a été reconnue coupable en décembre 2021 de trafic sexuel de mineures et fut condamnée lors de l’été 2022 à 20 ans de prison ferme. Jeffrey Epstein, son mari, alors accusé d’avoir agressé sexuellement et violé des jeunes filles sur une île, s’est quant à lui suicidé par pendaison dans sa prison new-yorkaise en août 2019. Un suicide qui peine à passer pour beaucoup d’Américains, particulièrement dans les sphères complotistes. Comment a-t-il pu se suicider dans l’une des prisons la plus sécurisée des États-Unis ?
Ce suicide soudain a donc alimenté bon nombre de théories sur un assassinat qui aurait été déguisé en suicide. Néanmoins, la médecine légale de New York et le FBI avaient conclu qu’il s’était bien donné la mort et que ce décès « ne résultait pas d’un acte criminel ». Un argument qui n’affaiblit pas les théories autour de sa mort.
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