Immigration
En Suisse, 67% des détenus sont étrangers, avec une prédominance des Algériens
En 2023, les hommes représentent plus de 90% des incarcérations, tandis que les étrangers constituent 67% de la population carcérale en Suisse, avec une prédominance de l’Algérie. Une proportion stable depuis la dernière décennie, mais qui a presque triplé depuis les années 1980.
En 2023, 9 297 exécutions de peines ou mesures ont eu lieu dans les établissements pénitentiaires suisses, un chiffre stable par rapport à 2022, qui en comptait 9 121. Les données de l’Office fédéral de la statistique révèlent que, bien que la part des femmes incarcérées ait augmenté, elles ne représentent que 9,4% des détenus. Quant aux hommes, ils représentent 9 prisonniers sur 10. Par ailleurs, plus des deux tiers des personnes incarcérées sont de nationalité étrangère.
En Suisse, la répartition des détenus par nationalité et statut de séjour révèle une prédominance de l’Algérie. Nous avons relevé que parmi les 4 055 Algériens présents dans le pays, 356 sont incarcérés, dont 341 en situation irrégulière. L’Albanie suit avec 189 détenus sur un total de 3 340 ressortissants. Le Maroc est également surreprésenté, avec 160 détenus parmi les 8 246 Marocains vivant en Suisse.
Recours aux peines alternatives : une réponse à la surpopulation carcérale en Suisse ?
La question des exécutions de peines sous des formes alternatives est aussi un sujet à part entière. Concernant les exécutions de mesures, les personnes de nationalité suisse demeurent majoritaires, représentant 64% de ce type d’exécution. En 2023, le travail d’intérêt général a concerné 2 823 peines, soit près d’un quart de l’ensemble des exécutions, représentant 23%.
Le recours à la surveillance électronique, bien que moins répandu, concerne principalement des hommes représentant 82% et reste limité à seulement 3% des exécutions de peines. Cependant, cette méthode est de plus en plus envisagée comme une alternative viable à l’incarcération, permettant de surveiller les condamnés tout en réduisant la population carcérale.
En revanche, les peines les plus fréquemment exécutées en 2023 étaient les peines privatives de liberté avec 38% et les peines de substitution pour une amende non payée, qui représentent 42%. Parmi les condamnations prononcées, 31 personnes, dont 28 hommes, ont été condamnées à la réclusion à perpétuité. Bien que les peines alternatives soient de plus en plus courantes, les peines privatives de liberté restent dominantes dans le système pénal.
À lire aussi : Douze pays musulmans dont l’Algérie et le Maroc concentrent 50 % des mesures d’expulsion en Europe
1 commentaire
m.patiou
La colonisation helvétique en Algérie est naturellement responsable de cette situation 😂
Signaler un abusLoading