Les Républicains appellent au référendum sur l’immigration

Si l’idée vient à l’origine du Rassemblement National, la censure de la majorité des textes anti-immigration du PJL immigration par le Conseil Constitutionnel a achevé de convaincre Les Républicains de la nécessité de passer outre l’avis des Sages pour légiférer sur ce domaine.

À l’assaut de la loi immigration

« C’est une offensive à la fois juridique, politique et démocratique, pour la première fois, les Français pourront être consultés sur l’immigration. Il est temps de redonner la parole à nos compatriotes sur ce sujet. » a tonné Eric Ciotti dans les colonnes du Figaro. L’objectif affiché ? « Seul le référendum peut s’imposer au Conseil constitutionnel ». Difficile de faire plus clair : le rejet de la plupart des mesures droitières proposées par Les Républicains à l’occasion du Projet de Loi immigration est resté en travers de la gorge de beaucoup : dominé par la clique centriste, celui-ci n’a pas hésité à prendre une décision politique dans le but de servir ses idées sans-frontiéristes : après tout, Laurent Fabius n’avait jamais fait montre d’une quelconque sympathie pour la régulation des flux migratoires, on ne saurait lui en vouloir. Laurent Wauquiez avait d’ailleurs tonné après cette décision, appelant à sa remise en cause dans la hiérarchie législative.

Pour que le parti d’Eric Ciotti parvienne à mettre en place son Référendum d’Initiative Partagée (RIP), il doit cependant remplir plusieurs conditions très difficiles à réaliser. D’abord, il faut réunir 185 parlementaires : sans doute la plus simple pour LR qui compte 195 parlementaires sur les deux chambres. Ensuite, le projet doit être validé par le Conseil Constitutionnel, raison pour laquelle le texte ne comporte que cinq articles difficilement attaquables. La dernière étape, la plus ardue, consiste à réunir 10 % du corps électoral, soit cinq millions d’électeurs, pour signer en faveur du référendum. Ensuite seulement, la consultation nationale pourrait avoir lieu.

Autrefois, Les Républicains critiquaient l’infaisabilité d’un tel référendum. Force est de constater qu’à moins que la situation n’ait drastiquement évolué depuis leurs critiques de 2022, ils se sont rendus à l’évidence. Au moins, tout cela va dans le bon sens.

 

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