Immigration
23 Géorgiens sous OQTF expulsés depuis Rennes
Un vol affrété depuis Rennes a permis l’expulsion de 23 Géorgiens sous OQTF. Associations et élus locaux s’opposent à cette expulsion de familles avec enfants, alors que la question des OQTF divise l’opinion publique.
Jeudi 24 octobre, un vol organisé depuis l’aéroport de Rennes a conduit 23 personnes de nationalité géorgienne sous OQTF vers Tbilissi, en Géorgie, dans le cadre d’une expulsion groupée. Ces individus, en situation irrégulière et déboutés du droit d’asile, avaient épuisé tous leurs recours. L’opération, coordonnée par l’agence européenne Frontex et la direction nationale de la police aux frontières, intervient dans un contexte de durcissement des politiques migratoires en France.
La préfecture d’Ille-et-Vilaine a précisé que le vol affrété avait été organisé en accord avec les autorités géorgiennes. Parmi les expulsés se trouvaient des familles résidant dans la région de Rennes, dont une mère et ses trois enfants scolarisés à Guichen. Cet aspect a suscité une vive réaction des associations locales et des élus écologistes.
Des associations et élus écologistes dénoncent l’expulsion
Présents lors de l’expulsion, le groupe des élus écologistes de Rennes Métropole et l’association Cimade ont exprimé leur opposition face à cette décision. Dans une série de messages publiés sur X, ils ont dénoncé « l’expulsion d’une mère et de ses enfants, dont un enfant de trois ans né en France ». Les élus ont réitéré leur appel à « interdire les expulsions d’enfants », estimant que cette mesure contrevient aux valeurs de protection de l’enfance.
Cette opération fait suite à une précédente expulsion similaire en février 2024, qui avait également soulevé des protestations. À cette occasion, 58 personnes avaient été renvoyées depuis l’aéroport de Rennes vers leur pays d’origine dans le cadre d’un vol coordonné d’après les informations du Télégramme.
Soutien de l’opinion publique aux mesures concernant les OQTF
Les expulsions de ressortissants étrangers sous OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) suscitent de plus en plus de débats en France. Un récent sondage CSA a révélé que 84 % des Français sont favorables à l’emprisonnement des étrangers sous OQTF ayant commis des crimes ou des délits, avant leur expulsion. Ce chiffre reflète une tendance à privilégier des mesures plus strictes à l’égard des étrangers en situation irrégulière impliqués dans des affaires criminelles.
En parallèle, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a récemment organisé une réunion avec 21 préfets pour améliorer le taux d’exécution des OQTF. Cette question de l’exécution des obligations de quitter le territoire reste un sujet de préoccupation pour les autorités et une source de clivage dans l’opinion publique.
Les défis liés aux expulsions de personnes sous OQTF
L’expulsion de ces 23 Géorgiens à Rennes s’inscrit dans un contexte plus large de durcissement des politiques migratoires en France, où les autorités cherchent à renforcer l’exécution des OQTF. Si les sympathisants de droite soutiennent majoritairement ces mesures, avec 97 % des électeurs de droite favorables à l’emprisonnement préalable des étrangers sous OQTF, ce soutien est plus limité parmi les sympathisants de gauche.
Face à cette réalité, des associations continuent de se mobiliser pour que des alternatives soient envisagées, notamment pour les familles et les enfants. La question des OQTF reste un enjeu politique majeur en ce moment.
À lire aussi : 84 % des Français favorables à l’emprisonnement des étrangers sous OQTF auteurs de crimes et délits
1 commentaire
m.patiou
Des associations…proches de partis et de syndicats classés à gauche ou à lne gauche.
Merci d’apporter la précision nécessaire.
Loading