Paris : La manifestation en hommage à Philippine commence

La place Denfert-Rochereau à Paris est en train de se remplir de manifestants venus rendre hommage à Philippine, cette jeune étudiante de 19 ans, brutalement assassinée en septembre. Environ 1000 personnes se sont déjà rassemblées en ce début d’après-midi, brandissant des fleurs blanches et des portraits de la jeune femme. Parmi les participants, des personnalités comme Claire Geronimi, également victime de violences, sont présentes, ainsi que des membres du collectif Némésis, qui a largement contribué à l’organisation de l’événement.

Le visage de Philippine rappelle douloureusement celui de Lola et de Thomas, deux autres victimes dont les drames avaient déjà soulevé une immense émotion à travers la France. Les participants scandent « L’État a tué Philippine », dénonçant ainsi ce qu’ils perçoivent comme une série de défaillances politiques et judiciaires.

Une revendication contre l’inaction de l’État

Le rassemblement, au-delà de l’hommage à Philippine, vise à pointer du doigt l’inaction de l’État face à des crimes perpétrés par des individus sous OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français). Le collectif Justice & Sécurité, qui soutient cette mobilisation, appelle à des mesures fermes : l’application immédiate de toutes les OQTF, une justice intransigeante pour le meurtrier présumé de Philippine, la déchéance de nationalité des criminels binationaux et l’arrêt total de l’immigration.

Ce rassemblement à Paris n’est pas un cas isolé. Des manifestations similaires ont lieu simultanément dans plusieurs autres villes de France, notamment à Bordeaux, Angers, Lille, Vienne et Aix-en-Provence, pour réclamer justice pour Philippine et dénoncer un système judiciaire jugé défaillant.

L’affaire Philippine : Un crime qui bouleverse la France

Philippine, scoute et étudiante en économie à l’université Paris-Dauphine, a été retrouvée morte dans le bois de Boulogne. Son meurtrier présumé, Taha O., est un clandestin marocain sous OQTF, déjà condamné pour viol. Il avait été libéré quelques semaines avant le crime, échappant à l’expulsion prévue. L’affaire a provoqué un choc national, relançant le débat sur l’exécution des OQTF et la gestion des récidivistes.

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