Après une période électorale enflammée Outre-Atlantique, Donald Trump s’est finalement imposée de manière nette face à sa rivale Kamala Harris. Des entreprises françaises ont notamment permis un tel triomphe à travers des financements à des candidats républicains. Selon une enquête menée par l’Observatoire des multinationales, plusieurs groupes français ont contribué à la campagne du parti de l’éléphant.
Sanofi, géant pharmaceutique, arrive en tête avec 409 000 dollars de contributions électorales, la majorité étant destinée à des candidats républicains. Parmi eux, des personnalités politiques influentes comme John Joyce et Mike Kelly. De même, Pernod-Ricard a versé près de 63 000 dollars, avec 78 % de ces fonds alloués au camp républicain, en soutien à des candidats alignés sur la ligne de Donald Trump.
Les entreprises publiques dans le jeu politique
Les entreprises à capitaux publics ne sont pas en reste. Airbus a ainsi versé pas moins de 276 000 dollars, presque exclusivement à des républicains. EDF a contribué pour 151 800 dollars, soutenant à la fois des démocrates et des républicains, dont des figures trumpistes comme Ben Cline (Virginie) et Bob Good (Kansas). Engie, avec 27 000 dollars de dons, a soutenu des candidats opposés au droit à l’avortement et au réchauffement climatique.
Les motivations derrière ces financements semblent être principalement financières. Dans le cas d’Airbus, par exemple, les contributions semblent liées à la présence de l’usine de l’entreprise dans des États fortement républicains. De même, EDF, Thales et Engie cherchent probablement à se garantir des relations favorables avec des élus influents, indépendamment de leurs positions idéologiques sur des questions sociales ou environnementales. Les donateurs français ne se contentent pas de financer des candidats républicains modérés.
Une affaire de lobbying et d’influence
Derrière ces dons se cache également une volonté de peser sur la politique américaine, et plus spécifiquement sur la politique économique. En soutenant les républicains, ces entreprises espèrent obtenir des mesures de dérégulation, comme le montre l’implication de Jeff Bezos et Elon Musk, qui financent activement des groupes de pression en faveur de réductions d’impôts et de l’affaiblissement des régulations, notamment dans le secteur technologique et pharmaceutique.
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