🇺🇸 Élections américaines
Retour de Donald Trump : quelles conséquences pour le climat et la politique énergétique des États-Unis ?
À une semaine de l’ouverture de la COP29 à Bakou, en Azerbaïdjan, le retour de Donald Trump à la présidence américaine suscite des interrogations. Ce retour pourrait en effet marquer un tournant pour les États-Unis, deuxième plus grand émetteur de gaz à effet de serre, en influençant l’approche du pays en matière de climat et d’énergie. Bien que les experts affirment que les négociations climatiques mondiales se poursuivront, indépendamment de l’issue de l’élection américaine, ce changement pourrait affecter la dynamique actuelle.
Sous son premier mandat, en 2017, Donald Trump avait retiré les États-Unis de l’accord de Paris, qui vise à limiter le réchauffement climatique à moins de 2 °C, idéalement 1,5 °C. Il a promis de réitérer cette décision, annulée par Joe Biden, dès sa prise de fonction en janvier prochain. Cependant, le retrait officiel prendrait un an, ce qui obligerait les États-Unis à participer aux COP29 et COP30 prévues respectivement à Bakou et au Brésil. Le positionnement américain dans ces négociations sera crucial, d’autant plus que l’accent sera mis sur la finance climat, un sujet visant à soutenir les pays en développement dans leur transition énergétique. Bien que les États-Unis n’aient pas été des contributeurs exemplaires, leur retrait pourrait inciter d’autres pays à freiner leurs propres efforts financiers et climatiques.
Les ambitions énergétiques et climatiques de Trump
Depuis des années, Donald Trump critique les efforts climatiques, qualifiant même le changement climatique de « canular coûteux ». Actuellement, les États-Unis dominent la production mondiale de pétrole, et le représentant des républicains entend accentuer cette tendance. Il prévoit d’assouplir les autorisations pour les forages sur les terres fédérales, notamment en Alaska, un projet suspendu sous Joe Biden. De plus, il envisage de réduire le rôle de l’Agence pour la protection de l’environnement (EPA) et de revenir sur le moratoire concernant les exportations de gaz naturel liquéfié (GNL).
Les défis législatifs et les enjeux économiques
Comme le rapporte le Figaro, certaines de ces actions pourraient se concrétiser rapidement par décret, mais d’autres, comme une révision de l’Inflation Reduction Act (IRA) de Joe Biden, nécessiteront le soutien du Congrès. Ce plan majeur consacre 370 milliards de dollars pour l’industrie verte américaine, avec des subventions favorisant la production d’énergie renouvelable. Des figures influentes, telles que le PDG de Tesla, Elon Musk, soutiennent ces subventions, ce qui pourrait freiner une éventuelle révision de l’IRA.
Malgré l’incertitude, Dan Lashof, du World Resources Institute, reste optimiste quant à la résilience de la transition énergétique des États-Unis, qui a accéléré grâce à l’IRA. Selon Carbon Brief, la politique de Trump pourrait néanmoins conduire à une hausse de 4 milliards de tonnes d’émissions d’ici 2030, alors que les États-Unis se sont engagés à réduire leurs émissions de moitié d’ici là, selon l’accord de Paris.
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1 commentaire
Dany60
La crise climatique étant une légende urbaine , l’élection de Donald Trump n’aura aucune influence sur le climat. En revanche les américains seront plus tranquilles avec moins de pression de la part de l’écologie punitive d’obédience marxiste .
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