🇺🇸 Élections américaines
Ces 5 raisons pour lesquelles Donald Trump a gagné
Après la victoire de Donald Trump, élu 47ᵉ président des États-Unis, l’heure est au bilan. Quelles sont les raisons de cette victoire ? Analyse.
La longue marche de Donald Trump vers sa revanche a donc abouti sur un triomphe. Quelles sont les raisons pour lesquelles le milliardaire républicain a ainsi pu revenir aux affaires ?
Nous en avons identifié cinq.
Tour d’horizon.
La volonté tenace de revanche d’un ex-président n’ayant jamais digéré sa défaite
Depuis le soir de sa défaite de 2020 face à Joe Biden, Donald Trump n’a jamais accepté qu’il ait pu perdre la Maison-Blanche au profit de son rival démocrate. Affaibli par son refus obstiné de reconnaitre la victoire de Joe Biden, couplé aux événements du Capitole et aux affaires judiciaires le cernant, Donald Trump n’en a pas moins préparé méthodiquement sa revanche. Durant quatre années, il s’est donc lancé dans une campagne permanente, arpentant le pays et enchainant les meetings devant des partisans « MAGA » chauffés à blanc. Trump, ayant le Grand Old Party sous son contrôle, en a fait une arme de guerre pour mener une lutte sans merci contre son successeur et rival.
La primaire du Parti républicain ne fut quasiment qu’une formalité pour un Donald Trump indéboulonnable.
Passé ce cap, le milliardaire républicain s’est engagé dans une lutte à mort avec Joe Biden, puis Kamala Harris.
Le « miracle » de Butler
Le 13 juillet dernier, alors qu’il est en meeting à Butler, en Pennsylvanie, Donald Trump est victime d’une tentative d’assassinat par un tireur embusqué. La balle du militant d’extrême gauche frôle l’ex-président. Miraculeusement indemne, Donald Trump se relève, couvert par les agents du Service Secret, le visage ensanglanté, le poing levé, criant « FIGHT ! » devant un public survolté, un « Stars and Strip » (Nnlr : drapeau américain) en fond. L’image devient virale, l’homme, iconique, accède au statut de quasi martyr d’une Amérique qui refuse de se laisser abattre, au sens propre comme au figuré.
Un président sortant obligé de renoncer
Affaibli par un débat raté face à son concurrent républicain début juin, jugé trop âgé, voire même sénile par certains de ses propres soutiens, inquiets des gaffes à répétitions de « Creepy Joe » (Ndlr : Joe le Gaffeur, surnom donné à Joe Biden par Donald Trump), Joe Biden sent le vent tourner en faveur de son rival. Une quinzaine de jours après l’attentat manqué de Butler, Joe Biden, dans une lettre publiée sur son compte X/Twitter, rend publique sa décision de renoncer à se représenter à sa propre succession.
L’atout Musk
Indéniablement, Trump a été poussé vers la victoire par le soutien de l’homme le plus riche du monde, le multimilliardaire et excentrique Elon Musk. Le propriétaire de Tesla, SpaceX, Starlink, et X/Twitter décide de soutenir publiquement Donald Trump dans sa bataille pour reprendre la Maison-Blanche aux Démocrates à la suite de l’attentat manqué de Butler. Début août dernier, il reçoit même le candidat républicain pour un entretien vidéo en direct de deux heures sur son réseau social, entretien au ton amical, suivi par près d’un million de personnes. S’affichant désormais aux côtés de Donald Trump, Elon Musk est qualifié par la presse de « futur vice-président officieux » du républicain. Décidé à abattre le wokisme qu’il accuse de lui avoir « volé » son fils, devenu une femme transgenre et ayant rompu tout lien avec son père, Elon Musk s’embarque donc dans une véritable croisade contre le progressisme woke et LGBT des Démocrates, mettant toute son énergie et ses colossaux moyens financiers au service de Donald Trump.
Une adversaire qui commet les mêmes erreurs qu’Hillary Clinton
Choisie par défaut, à la suite du renoncement de Joe Biden, sa vice-présidente Kamala Harris est investie candidate lors de la Convention nationale démocrate à Chicago le 19 août dernier. Un temps portée par des sondages flatteurs, dopée par un débat mi-septembre jugé réussi face à son adversaire républicain, la « Kamalamania » finit par s’essouffler. Jusqu’au résultat final.
Dans un éditorial critique, le journaliste Franz-Olivier Giesbert est revenu sur les erreurs qui ont coûté sa victoire à Kamala Harris. Celle-ci a commis exactement les mêmes fautes tactiques – et même morales – qu’Hillary Clinton en 2016, face, déjà, au même adversaire. Des erreurs qui furent : mépris de classe (Clinton parlant des « déplorables » à propos des électeurs de Trump, Biden, à quelques jours du scrutin de 2024, les qualifiant d’ « ordures »), obsessions pour les minorités au détriment de la « Middle America » déclassée et abandonnée, focalisation des médias sur les soutiens des stars et du show-business (Taylor Swift, Rihanna, Cardi B, etc.) face à un Donald Trump qui, lui, faisait le show.
Au fond, nul n’a jamais compris le projet porté par Kamala Harris. Qui se souvient même de son slogan de campagne ?
Du pain béni pour Donald Trump qui entend bien, à nouveau et pour quatre années de plus, « Make America Great Again ».
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