Union-Européenne
Malgré les objections de Macron, Ursula von der Leyen prête à signer l’accord Mercosur
« L’accord UE-Mercosur est sur le point de franchir la ligne d’arrivée ». Forte de cette ambition, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a atterri en Uruguay, prête à sceller l’accord Mercosur lors du sommet qui se tient les 5 et 6 décembre à Montevideo.
« Nous avons l’opportunité de créer un marché de 700 millions de personnes : le plus grand partenariat commercial et d’investissement de l’histoire », a-t-elle déclaré, insistant sur la portée historique de l’accord Mercosur.
Touchdown in Latin America📍
The finish line of the EU-Mercosur agreement is in sight.
Let’s work, let’s cross it.
We have the chance to create a market of 700 million people.
The largest trade and investment partnership the world has ever seen.
Both regions will benefit.
— Ursula von der Leyen (@vonderleyen) December 5, 2024
Lula et von der Leyen veulent conclure le Mercosur rapidement
Pendant que la France traverse une crise politique interne, Bruxelles avance sur ce projet qui continue d’enflammer la France agricole. Cet accord de libre-échange, en négociation depuis 1999, vise à abolir la majorité des droits de douane entre l’Union européenne et le Mercosur, regroupant le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay, le Paraguay et la Bolivie. En facilitant les échanges commerciaux, il créerait un immense marché de 700 millions de consommateurs, faisant de ce traité de libre-échange l’un des plus ambitieux au monde.
Pour le président brésilien Lula, l’urgence est évidente : « Je souhaite que l’agro-industrie brésilienne continue de se développer, même si cela irrite certains députés français. Je veux conclure cet accord, car cela fait 22 ans que nous en débattons ».
Eu quero que o agronegócio brasileiro continue inovando em tecnologia e crescendo e causando raiva aos deputados franceses que se irritam com isso. E eu quero assinar o acordo entre a União Europeia e o Mercosul porque já estamos discutindo isso faz 22 anos.
— Lula (@LulaOficial) November 27, 2024
Face à l’incertitude économique mondiale et au retour potentiel de Donald Trump à la Maison-Blanche, le Mercosur voit dans cet accord une opportunité cruciale pour diversifier ses débouchés commerciaux.
Macron isolé à Bruxelles
Pourtant, Emmanuel Macron continue d’opposer un refus ferme à une signature dans l’état actuel du texte. En déplacement à Buenos Aires le 17 novembre, il a réitéré que la France « ne signerait pas l’accord en l’état ».
Je veux rassurer tous nos agriculteurs :
Nous ne renoncerons pas à notre souveraineté alimentaire. La France ne soutiendra pas l’accord UE-Mercosur dans sa version actuelle. pic.twitter.com/8qyqJQeaCo
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) November 17, 2024
Cette position, intransigeante en apparence, peine à convaincre. Thierry Mariani, eurodéputé du Rassemblement national, déplore : « Elle [von der Leyen] se moque totalement de la position de la France. Quant à Macron, durablement affaibli en France, plus personne ne l’écoute à Bruxelles. »
Au moins,c’est clair !
Elle se moque totalement de la position de la France.
Quand à Macron, durablement affaibli en France, plus personne ne l’écoute à Bruxelles. #Mercosur https://t.co/HvaTfSDzxi
— Thierry MARIANI (@ThierryMARIANI) December 5, 2024
Outre la France, la Pologne a récemment rejoint les rangs des opposants au traité, affirmant son refus de le ratifier en l’état. Face à ces blocages, Bruxelles envisage une stratégie redoutable : scinder l’accord en deux. En séparant la partie commerciale, la plus décisive, du reste du traité, la Commission européenne pourrait la signer seule, sans passer par l’approbation des parlements nationaux. Une manœuvre qui contournerait les règles habituelles, selon lesquelles au moins quatre États représentant 35 % de la population de l’Union peuvent bloquer la ratification
2 commentaires
Michel Ferriz
Bruxelles envisage une stratégie redoutable : scinder l’accord en deux. En séparant la partie commerciale, la plus décisive, du reste du traité, la Commission européenne pourrait la signer seule, sans passer par l’approbation des parlements nationaux. Et Barnier et toute sa clique, qui nous mentent !
Signaler un abusImperius
Puré cette UE de mer** qui joue toujours contre les peuples, c’est devenu le pire organe politique du monde.
Full Woke, full islamistes, full libertariens….qu’est ce qu’on fout encore dedans
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