Union-Européenne
Allemagne : le gouvernement d’Olaf Scholz perd la confiance des députés, des législatives attendues en février
Ce lundi 16 décembre, les députés allemands ont voté contre la confiance au gouvernement minoritaire du chancelier Olaf Scholz, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles élections législatives anticipées au mois de février 2025.
La coalition ne pouvait plus tenir. À la tête d’un agrégat hétéroclite au gouvernement, le chancelier Olaf Scholz a demandé la confiance des députés allemands ce lundi 16 décembre dans le but de provoquer des élections anticipées en février prochain dans le but de reconsolider sa base.
Un gouvernement de plus en plus bancal pour Olaf Scholz
C’est début novembre que tout a commencé à s’effondrer. Alors que le ministre des Finances FDP Christian Lindner proposait un tournant libéral pour l’économie, les termes de l’alliance qu’il tenait avec les Verts et le SPD ne pouvaient plus tenir. Alliance du centre et de la gauche donc, qui s’est soldée par le limogeage de Christian Lindner, et donc la fin de la coalition gouvernementale.
Dos au mur, incapable de diriger le pays avec si peu de députés (324 sur 733), Olaf Scholz a donc demandé ce lundi la confiance du Bundestag en sachant pertinemment ne pas l’obtenir : l’objectif était de provoquer de nouvelles élections législatives dans le but de les emporter, et avec elles une nouvelle majorité. La perte de confiance signifie que le président Frank-Walter Steinmeier devra dissoudre l’Assemblée dans les trois semaines, ouvrant la voie à des élections législatives anticipées fixées au 23 février 2025.
Un mauvais bilan et une victoire très improbable
Depuis l’accession d’Olaf Scholz au pouvoir fin 2021 en Allemagne, son bilan a été vivement critiqué de toutes parts. Position ambigüe sur la Russie pour des raisons gazières, résultats économiques en demi-teinte, paroles fortes et actes faibles sur l’immigration : le socialiste a également fait face à un manque d’incarnation sur la scène internationale.
Dans la situation actuelle, les sondages ne sont d’ailleurs pas au beau fixe pour le SPD. À 16 % dans les sondages, il est très loin derrière les conservateurs de la CDU à 32 % et demeure depuis plus d’un an derrière l’AfD (droite nationale) qui culmine à 18 % dans les estimations. Le parti Grüne (Les Verts) est lui aussi en berne avec 13 % tout comme les libéraux du FDP, en chute de huit points (4 %) par rapport aux dernières élections de 2021. La gauche classique fait en effet face à l’émergence du BSW de Sahra Wagenknecht, parti de gauche anti-immigration aujourd’hui crédité de 6 % d’intentions de vote.
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