Société
Le niveau scolaire en baisse, mythe ou réalité ?
À peine les vacances terminées et la rentrée entamée, la question de la baisse du niveau scolaire en France refait surface. Une étude publiée début septembre 2024 par le cabinet d’études Hexagone avec Opinion Way relance le débat.
Le cabinet d’études Hexagone publie, dans son rapport « La France en chiffres » avec Opinion Way, une première enquête comparant les perceptions des enseignants et des parents d’élèves sur l’évolution du niveau scolaire. Le résultat est sans appel, 85 % des enseignants et 70 % des parents d’élèves s’accordent à dire que le niveau des élèves français a baissé de manière significative ces dernières années.
Baisse du niveau scolaire, à qui la faute ?
Concernant les causes, parents et enseignants se renvoient la balle. 86% des parents d’élèves dénoncent un manque de discipline en classe. Quant aux enseignants, 91% pointent du doigt le manque de sévérité des parents. Ils arrivent en revanche à se mettre d’accord sur le temps passé par les enfants devant les écrans, jugé excessif.
Les explications avancées incluent la simplification du langage, l’exposition accrue aux perturbateurs endocriniens, ainsi que les évolutions dans les pratiques éducatives et culturelles. Ces facteurs contribuent à une diminution des capacités cognitives, notamment dans la pensée complexe et la résolution de problèmes. Sans oublier, le relâchement en matière de discipline et une baisse des exigences pédagogiques qui semblent jouer un rôle non négligeable dans cette tendance préoccupante.
Les mathématiques et le français, c’était mieux avant
La dégradation du niveau scolaire est également appuyée par d’autres études officielles. Lors du dernier score PISA en 2022, la France atteignait tout juste la moyenne OCDE. De manière similaire, en mathématiques, 93 % des élèves de CM2 en 2017 n’ont pas réussi à atteindre le score médian de leurs prédécesseurs de 1987 à une même épreuve de calcul. Par ailleurs, l’étude TIMSS menée par l’IEA place la France sous la moyenne internationale des pays participants de l’UE et de l’OCDE en termes de performances en mathématiques au niveau CM1.
À cela s’ajoutent les évaluations nationales, qui sont sans appel : en 1987, la part d’élèves faisant au moins 25 erreurs dans une dictée était de 6,9 %, en 2007 de 13,2 %, en 2015 de 22,7 %. En 2021, ils sont 27,5 % à faire 25 erreurs ou plus.
Il est intéressant de noter que cette baisse de niveau ne se limite pas seulement aux frontières de l’école, mais est également corrélée à une baisse du quotient intellectuel en France. Depuis les années 1990, plusieurs études ont montré une diminution progressive du QI des Français.
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