Société
GHB et Nouvel An : ce qu’il faut savoir pour se protéger de la « drogue du violeur »
Une fête inoubliable, ça se prépare. Découvrez comment détecter et prévenir les risques liés au GHB pour profiter pleinement de vos festivités sans compromis.
Le réveillon du Nouvel An, ce moment suspendu entre une année qui s’achève et une autre qui débute, est souvent synonyme de partage, de danse et de célébration. Mais il est essentiel de rester vigilant face à une menace insidieuse : le GHB, surnommé la « drogue du violeur ». Invisible, inodore, insipide, il agit dans l’ombre pour priver ses victimes de leur contrôle. Cette substance, utilisée dans des cas de soumission chimique, peut être versée discrètement dans les boissons. Pourtant, avec une attention accrue et quelques réflexes simples, le GHB peut être détecté.
Comprendre les risques liés au GHB
Le GHB, ou gamma-hydroxybutyrate, agit comme un anesthésiant puissant. Quelques gouttes suffisent pour plonger une personne dans un brouillard confus. Il provoque ainsi un état de désinhibition, de somnolence, ou d’amnésie temporaire. À des doses plus élevées, il peut entraîner une perte totale de conscience. Ce cocktail toxique est particulièrement redoutable dans des lieux festifs où l’attention est souvent relâchée. Une fois sous l’effet du GHB, la victime devient vulnérable, parfois incapable de se souvenir de ce qui s’est passé. Connaître son existence et ses effets est le premier pas pour mieux s’en protéger.
Comment détecter le GHB dans une boisson ?
Si le GHB est souvent présenté comme indétectable, il peut laisser des indices discrets pour qui sait observer. Une boisson qui perd sa clarté naturelle et devient légèrement trouble, des glaçons qui coulent au fond du verre, une boisson gazeuse étrangement dénuée de bulles… Ces changements peuvent sembler anodins, mais ils méritent toute votre attention. Une teinte inhabituelle, même légère, ou une texture qui ne correspond pas à ce que vous attendiez sont autant de signaux qu’il vaut mieux ne pas ignorer. Si un doute s’installe, laissez ce verre de côté.
Prévenir les risques : adopter les bons réflexes
#soumissionchimique #metooghb pic.twitter.com/0mk4ucZPuj
— Collectif FÉMINISTE LA GRENADE (Metz,57 &au-delà) (@LaGrenadeCollec) December 15, 2022
La meilleure défense reste l’instinct. Ne quittez jamais votre verre des yeux, même pour un court instant. Préparez vos boissons vous-même ou observez-les être servies. Refusez poliment les boissons offertes par des inconnus. Pour les plus prévoyants, des couvercles ou protections pour verres peuvent empêcher toute tentative de contamination. Lors des soirées festives, la sécurité de chacun repose aussi sur la solidarité. En groupe, veillez les uns sur les autres et n’hésitez pas à signaler tout comportement suspect ou toute personne en difficulté. Les lieux festifs ont également un rôle à jouer en garantissant des mesures de sécurité renforcées, notamment en sensibilisant leurs clients aux risques liés au GHB et en formant leur personnel à réagir en cas d’incident.
Si le doute s’installe, agir vite est essentiel
Si, malgré ces précautions, des symptômes tels que des vertiges, une somnolence excessive ou une confusion mentale apparaissent, il est important de réagir calmement, mais rapidement. Informer une personne de confiance, chercher un endroit sûr et contacter les secours sont des réflexes essentiels. Conserver un échantillon de la boisson suspecte, si cela est possible, peut être utile pour des analyses ultérieures ou pour appuyer une plainte. Ces recommandations, aussi évidentes qu’elles puissent paraître, peuvent faire toute la différence.
Un Nouvel An pétillant… et vigilant !
Si la vigilance est essentielle pour éviter les pièges invisibles, elle ne doit jamais faire de l’insécurité un frein à la fête. Alors très belle année à vous, et que cette nuit soit aussi douce que mémorable.
À lire aussi : GHB : Le sénateur Joël Guerriau refuse de démissionner
Aucun commentaire
Loading