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Corée du Sud : quand la tentative d’arrestation du président Yoon vire au chaos
Ce vendredi 3 janvier, la tentative d’arrestation de l’ex-président sud-coréen Yoon Suk Yeol par des enquêteurs a échoué, en raison de l’opposition déterminée de ses gardes du corps et du rassemblement de centaines de partisans venus lui prêter main-forte.
Ce vendredi 3 janvier, un affrontement inédit a éclaté à Séoul, en Corée du Sud, lorsque des enquêteurs ont tenté d’arrêter l’ex-président Yoon Suk Yeol. L’ancien président, accusé de « rébellion », avait cherché à imposer la loi martiale en décembre dernier, provoquant une levée de boucliers au Parlement et conduisant les autorités à procéder à son arrestation.
L’opération, menée par le Bureau d’enquête sur la corruption des hautes personnalités (CIO), s’est heurtée à une résistance farouche de la sécurité présidentielle. Pendant près de six heures, la tension a été palpable dans le quartier huppé de Hannam, où se situe la résidence de l’ancien chef d’État. L’équipe d’intervention, renforcée par 80 policiers, n’a pu franchir le mur humain formé par les gardes du corps de Yoon, soutenus par quelque 200 soldats.
Les forces de sécurité avaient auparavant bloqué l’accès principal à l’aide de minibus, forçant les enquêteurs à emprunter un sentier escarpé. « Il y a eu des altercations physiques mineures et majeures », a déclaré un responsable du CIO lors d’un point presse. Malgré leurs efforts, les agents n’ont pas réussi à localiser Yoon dans la résidence. Le CIO a finalement annoncé la suspension de l’opération, évoquant des « inquiétudes pour la sécurité » et « l’impossibilité matérielle » d’exécuter le mandat.
Corée du Sud : des soutiens mobilisés autour de l’ex-président
Aux abords de la résidence, des centaines de partisans du président suspendu avaient dressé un campement de fortune. Parmi eux, des prédicateurs évangélistes et des youtubeurs de la droite locale, scandant des slogans et brandissant des bâtons lumineux rouges. « Nous sommes prêts à risquer nos vies », a proclamé une militante. Les échauffourées avec les forces de l’ordre ont requis le déploiement de près de 2 700 policiers pour contenir les tensions. Le CIO dispose d’un délai jusqu’au 6 janvier pour procéder à l’arrestation de Yoon Suk Yeol, suspendu de ses fonctions en attendant la confirmation de sa destitution par la Cour constitutionnelle.
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