Société
Le préfet des Hauts-de-Seine conteste en justice une décision du conseil municipal permettant l’agrandissement d’une mosquée
À Nanterre, un projet d’agrandissement de l’institut Ibn Badis, connu pour un enseignement de l’islam radical, suscite la polémique. Le préfet des Hauts-de-Seine conteste en justice une décision du conseil municipal permettant cet agrandissement.
L’institut Ibn Badis, situé à Nanterre, prévoit de doubler sa capacité d’accueil en acquérant les bâtiments voisins, autrefois occupés par l’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA). Ce projet permettrait à l’établissement, composé d’une mosquée, d’une école privée ainsi que d’un institut d’enseignement, de passer de 1 500 à 3 000 fidèles. Si ce projet venait à aboutir, l’institut deviendrait l’un des plus grands lieux de culte du département des Hauts-de-Seine.
Le 9 décembre, le conseil municipal de Nanterre a approuvé le déclassement de cette parcelle, autorisant ainsi sa sortie du domaine public en vue d’une vente à l’institut. Une décision qui n’a pas manqué de susciter de vives réactions, compte tenu des controverses entourant cet établissement.
Un établissement connu pour son enseignement problématique de l’islam radical
Dirigé par Rachid Abdouni, une figure critiquée pour son prosélytisme et ses prises de position hostiles envers les institutions républicaines, l’institut Ibn Badis est dans le collimateur des autorités depuis plusieurs années. Dès 2016, des inspections de l’Éducation nationale avaient mis en lumière des lacunes dans l’enseignement des savoirs fondamentaux. Puis, en 2021, l’institut avait attiré l’attention des autorités avec deux mises en demeure émises à la suite de contrôles effectués en octobre de la même année. Ces pressions avaient fait craindre une fermeture imminente de l’établissement, une situation que l’institut avait déjà connue en 2017. En 2023, une nouvelle inspection avait confirmé ces préoccupations, pointant un manque d’incitation à l’esprit critique.
Ces éléments ont conduit le préfet Alexandre Brugère à saisir la justice pour empêcher la vente de la parcelle, estimant qu’un tel projet pourrait aggraver les problématiques déjà identifiées. Selon les informations d’Europe 1, le préfet des Hauts-de-Seine aurait également proposé des solutions alternatives, notamment pour mettre fin aux prières de rue, un argument souvent utilisé par l’institut pour justifier son besoin d’expansion.
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